Maladies graves ou chroniques / Cancer
Le cancer du sein touche environ 1 femme sur 9 en Belgique. Face à la maladie, il est important de comprendre les risques, les symptômes et les avantages d’un dépistage précoce. Cet article vous guide à travers les aspects essentiels du cancer du sein, des facteurs de risque aux traitements disponibles, pour vous aider à mieux appréhender cette maladie.
Nous prenons le temps de vous expliquer en des mots simples ce qu’est un cancer du sein, mais aussi tout ce jargon qu’on entend souvent et qu’on ne comprend pas toujours très bien si on n’a pas été aidant proche ou si on n’a pas soi-même été touché.e par la maladie.
Le cancer du sein est une forme de cancer qui se développe dans les cellules du sein. Il se caractérise par la croissance anormale et incontrôlée de cellules cancéreuses dans les tissus mammaires. Ces dernières peuvent rester dans leur emplacement d’origine (cancers in situ), envahir les tissus environnants (cancers infiltrants ou invasifs) ou se propager à d'autres parties du corps (métastases) par le biais du système lymphatique ou du système sanguin. Le cancer du sein peut se présenter sous différentes formes, telles que le carcinome canalaire, qui se forme dans les canaux lactifères, ou le carcinome lobulaire, qui se forme dans les lobules glandulaires.
Des types de cancer du sein moins fréquents peuvent aussi se manifester. Le cancer inflammatoire du sein, la maladie de Paget du sein et le cancer du sein triple négatif en sont des exemples.
Les cancers au sens large peuvent être causés par une combinaison de facteurs de risque, tels que des facteurs environnementaux, comportementaux et des prédispositions génétiques dont nous parlons dans la section suivante. Il est difficile d'établir un chiffre précis quant au nombre de cancers attribuables à des facteurs de risque, car cela varie en fonction du type de cancer et de la population étudiée. Cependant, on estime que près de la moitié de tous les cancers peuvent être attribués à des facteurs de risque évitables.
Certains facteurs courants comprennent le tabagisme, la consommation excessive d'alcool, une alimentation déséquilibrée, l'obésité, l'inactivité physique, l'exposition à des substances cancérogènes sur le lieu de travail ou dans l'environnement…
Il est important de noter que la présence d'un facteur de risque n'entraîne pas nécessairement le développement d'un cancer, et que certaines personnes peuvent développer un cancer sans avoir de facteurs de risque connus. S’il y a un mot qu’il faut retenir, c’est celui-ci : multifactoriel.
Les risques génétiques jouent néanmoins un rôle important dans le cancer du sein. Certaines mutations génétiques héritées peuvent augmenter considérablement le risque de développer ce type de cancer. Les deux gènes les plus couramment associés à ces mutations sont les gènes BRCA1 et BRCA2 que beaucoup d’entre nous connaissent à cause de l’histoire d’Angelina Jolie !
Les femmes porteuses de ces mutations ont un risque beaucoup plus élevé de développer un cancer du sein tout au long de leur vie par rapport à la population générale d’où l’importance d’un dépistage personnalisé et dès la vingtaine pour ces femmes.
Il est important de consulter un généticien, si vous avez eu beaucoup de cas de cancer dans votre famille pour évaluer les risques génétiques spécifiques et discuter des options de dépistage et de prévention adaptées à votre situation personnelle.
Nous vous invitons à écouter le podcast de « Naitre princesse, devenir guerrière » réalisée par Delphine Remy avec Docteur Daphné t’Kint, oncologue et responsable de l’onco-génétique à l’Institut Jules Bordet.
Nous n’irons pas par quatre chemins : le dépistage sauve des vies ! Et malgré ce constat répété et rerépété, la moitié des femmes ne se font pas dépister.
Le dépistage du cancer du sein en Belgique est principalement réalisé à travers un programme organisé, appelé "Mammotest". Ce programme vise à détecter précocement les cancers du sein chez les femmes asymptomatiques, afin d'améliorer les chances de guérison et de réduire la mortalité liée à cette maladie.
Le dépistage est recommandé pour les femmes âgées de 50 à 69 ans. Elles sont invitées par courrier à passer une mammographie tous les deux ans.
Il est important de noter que les femmes présentant des antécédents familiaux de cancer du sein ou d'autres facteurs de risque peuvent nécessiter une surveillance plus étroite et des recommandations de dépistage personnalisées.
Pour plus d'informations sur le dépistage du cancer du sein en Belgique, il est recommandé de se référer aux recommandations et aux ressources fournies par le Service Public Fédéral Santé Publique en Belgique, ainsi que par les organisations de lutte contre le cancer telles que la Fondation contre le Cancer.
Il est possible que le cancer du sein ne cause aucun signe ni symptôme aux premiers stades de la maladie. Les symptômes apparaissent quand la tumeur au sein est suffisamment grosse pour sentir la masse au toucher ou quand le cancer s’est propagé aux tissus et organes voisins.
Nous vous invitons à lire notre article sur l’autopalpation mammaire. Celui-ci met en avant l’importance de connaitre ses seins afin de pouvoir détecter une anomalie.
Voici les différentes étapes pour confirmer ou infirmer un diagnostic de cancer du sein.
Il est important de noter que chaque cas de diagnostic de cancer du sein peut être unique et que les étapes peuvent varier en fonction des circonstances individuelles.
Si le diagnostic du cancer est confirmé, il y a encore d’autres examens complémentaires tels que l’IRM, la scintigraphie osseuse et d’autres imageries.
Le grade et le stade du cancer du sein sont deux éléments distincts et importants pour évaluer la maladie. Voici une explication de chaque concept :
Un grade plus élevé indique généralement des cellules cancéreuses plus anormales et une probabilité plus élevée de croissance et de propagation rapide.
Ces informations sont importantes pour déterminer les options de traitement appropriées et pour évaluer le pronostic de la maladie.
La récidive d'un cancer du sein signifie que le cancer réapparaît à la suite du traitement. S’il réapparaît à l’endroit où il a d’abord pris naissance, on parle de récidive locale. S’il réapparaît dans des tissus ou des ganglions lymphatiques situés près de l’endroit où il a d’abord pris naissance, on parle de récidive régionale. Il peut aussi réapparaître dans une autre partie du corps : on parle alors de récidive ou de métastase à distance.
Le pronostic du cancer du sein varie en fonction de nombreux facteurs, tels que le stade du cancer, le grade, le type de cancer du sein, les caractéristiques individuelles de la personne et la réponse au traitement. Il est donc difficile de donner un pronostic généralisé pour tous les cas de cancer du sein.
Cependant, les progrès dans le dépistage précoce, les traitements et les soins de soutien ont considérablement amélioré les perspectives pour les personnes atteintes d'un cancer du sein. Dans de nombreux cas, en particulier lorsqu'il est détecté et traité à un stade précoce, le cancer du sein peut être traité avec succès.
Le taux de survie à cinq ans est souvent utilisé comme indicateur du pronostic. Selon les statistiques globales, le taux de survie à cinq ans est élevé, avec une moyenne d'environ 90 % dans de nombreux pays développés. Cependant, il est important de noter que chaque cas est unique et que les perspectives individuelles peuvent varier considérablement en fonction de nombreux facteurs.
Le traitement du cancer du sein dépend de plusieurs facteurs, tels que le stade de la maladie, le type de cancer du sein, les caractéristiques individuelles de la personne, mais aussi de ses préférences. Voici une liste générale des traitements couramment utilisés pour le cancer du sein :
Le choix et la séquence des traitements dépendent de nombreux facteurs, y compris les caractéristiques individuelles de la personne et les recommandations des spécialistes.
Les soins de support jouent un rôle essentiel dans le traitement global et le bien-être des personnes atteintes d'un cancer du sein. Voici quelques exemples :
Il est important de travailler en étroite collaboration avec l'équipe médicale et de discuter de ses besoins spécifiques pour bénéficier des meilleurs soins de support tout au long du parcours de soins.
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