Alcool, cigarettes électroniques, cannabis, un rapport alarmant de l’OMS révèle que la consommation des jeunes commence de plus en plus tôt.
Réalisée en 2021/2022 dans 44 pays en Europe, Asie centrale et Canada auprès de 280.000 jeunes, l’enquête de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle des résultats inquiétants concernant leur consommation d’alcool, de cigarettes électroniques et de cannabis, ainsi qu’un usage plus important chez les filles.
Malgré une diminution ces dernières années, la consommation d’alcool des jeunes reste préoccupante. En effet, celle-ci commence plus tôt qu’auparavant. Plus de la moitié (57%) des jeunes sondés de 15 ans (56% des garçons et 59% des filles) avouant qu’ils ont déjà consommé de l’alcool au moins une fois et que 20% d’entre eux ont déjà été saouls. La pratique du binge drinking (boire un maximum d’alcool en un minimum de temps) accentuant ce phénomène.
Les jeunes Belges ne sont pas en reste en étant au-dessus de la moyenne générale. À 15 ans, plus de 60% d’entre eux ont déjà bu de l’alcool et près de 25% ont déjà été ivres.
Les cigarettes électroniques sont arrivées sur le marché, officiellement, comme solutions de réduction à la consommation de nicotine. Vu le succès rencontré auprès des jeunes, les fabricants ont ensuite développé des produits qui leur sont directement destinés en créant des e-cigarettes jetables aux packagings plus colorés et aux goûts qui ressemblent à ceux des bonbons.
Résultat ? Ces e-cigarettes vendues à prix réduit rencontrent un vif succès chez les jeunes. Elles sont même devenues plus populaires que les cigarettes conventionnelles, alors qu’elles sont aussi nocives.
Selon le rapport de l’OMS, les cigarettes électroniques continuent aussi à être populaires chez les jeunes. 11% des adolescents de 13 ans disent avoir déjà fumé une cigarette conventionnelle contre 16% qui ont utilisé une cigarette électronique. Et ce chiffre double dès l’âge de 15 ans pour atteindre 32%.
La consommation de cannabis est en légère diminution. Elle est passée de 14% en 2018 à 12% en 2022 chez les adolescents de 15 ans.
Les résultats de cette enquête sont donc inquiétants, surtout lorsqu’on sait que les drogues ont des effets encore plus néfastes pour les jeunes. En effet, leur cerveau continue à se développer jusqu’au milieu de la vingtaine et la consommation de ces substances peut causer des dommages permanents.
L’OMS recommande de prendre des mesures de prévention urgentes pour protéger les jeunes d’un usage précoce de ces substances nocives. Notamment en limitant leur disponibilité et en imposant une interdiction des publicités et des promotions dans les médias et les jeux vidéo.