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une personne qui refuse de boire un verre d'alcool

Alcool : la modération en toute occasion

Prévention

Associé à un moment de détente ou à une sortie festive, l’alcool est pourtant une drogue même si elle socialement acceptée. Et si la majorité d’entre nous est capable d’avoir une consommation raisonnable, d’autres par contre sont dans l’excès avec le risque de développer une addiction et de graves soucis de santé.

Qu’est-ce que l’alcoolisme ?

L’alcoolisme se définit comme le fait de consommer de manière excessive, répétée et incontrôlée des boissons alcoolisées. On parle également d’alcoolodépendance, car ce comportement entraîne une addiction qui pourra avoir des conséquences sur la santé mentale et physique, ainsi que sur la vie sociale.

Les pays européens sont les plus grands consommateurs d’alcool au monde avec 9,8 litres par an et par habitant. Mais la Belgique se situe au-dessus avec une moyenne de 12 litres. Or, selon les normes établies par l’Organisation mondiale de la santé, la consommation d’alcool ne doit pas dépasser 10 verres par semaine (1 verre équivaut à 10 g d’alcool pur) et pas plus de 2 verres par jour. En Belgique, 14% de la population dépasse ce seuil et l’alcoolisme est la 4e cause de décès.

Quels sont les symptômes ?

Il n’est pas toujours simple de détecter une dépendance à l’alcool, car sa consommation fait partie intégrante de la vie sociale. De plus, l’alcoolisme peut aussi exister chez une personne qui ne boit pas tous les jours.

Néanmoins, certains signes permettent de l’identifier. Ceux-ci ont été répertoriés selon des critères d’addiction internationaux bien définis : il s’agit des critères de Goodman.

Si la personne répond à 2 ou 3 critères le risque est léger, 4 à 5 critères le risque est modérée, 6 et plus le risque est sévère.

  • Un besoin irrépressible de consommer de l’alcool
  • Une consommation de plus en plus importante sur la durée
  • Une incapacité à réduire, contrôler ou arrêter sa consommation
  • Une augmentation du temps consacré à la préparation, la réalisation et la récupération de son comportement addictif
  • Un maintien du comportement malgré la connaissance des effets néfastes
  • Un maintien du comportement malgré l’impact sur la vie sociale et professionnelle
  • Une consommation d’alcool répétée dans des situations à risques (conduite en voiture, rapports sexuels…)
  • Une augmentation de la tolérance à l’alcool et donc des quantités ingurgitées
  • Une sensation de manque quand on ne boit pas (sueurs, tremblements, irritabilité…)
  • Un abandon progressif de ces centres d’intérêt et de ses loisirs
  • Une difficulté à gérer le quotidien, ainsi que les obligations familiales et professionnelles

Quelles sont les conséquences sur la santé ?

On a parfois entendu dire qu’un verre de vin par jour était bon pour la santé. Et qu’il pouvait même protéger de certaines maladies. Il n’en est rien ! Même à petites doses, la consommation d’alcool a plus d’effets négatifs que protecteurs, qu’il s’agisse de vin, de bière ou d’alcool fort.

L’alcool peut notamment provoquer de la fatigue, des troubles du sommeil, des problèmes de mémoire et de concentration et augmenter la tension artérielle. Mais il peut aussi favoriser le développement de maladies du foie, du pancréas, du système nerveux, cardiovasculaires, psychiques (anxiété, dépression…) et métaboliques (ostéoporose, goutte…). Il peut également être à l’origine de certains cancers (foie, colon, rectum, œsophage, bouche, gorge…). En cause ? L’éthanol, une substance cancérigène qui élèverait le taux de certaines hormones dans le sang. Et notamment les oestrogènes, ce qui augmenterait les risques de cancer du sein à la ménopause.

Comment se faire accompagner ?

Si votre consommation d’alcool (ou celle d’un proche) vous inquiète, consultez votre médecin généraliste. Il pourra vous prescrire un traitement ou vous conseiller un spécialiste en addictologie. Si lorsque vous stoppez votre consommation, vous avez des signes de sevrage (tremblements, angoisse, nervosité…), l’arrêt d’alcool devra être progressif et effectué sous surveillance médicale. 

Différentes associations peuvent également vous accompagner, souvent de manière anonyme :

  • Aide Alcool : www.aide-alcool.be (accompagnement gratuit en ligne)
  • Infor Drogues : 02/227 52 52
  • Télé-Accueil : 107 (numéro gratuit 24h/24 et 7j/7)
  • Alcooliques Anonymes : 078/15 25 56 (24h/24 et 7j/7)

Et chez les jeunes ?

En Fédération Wallonie Bruxelles, 85% des jeunes entre 12 et 20 ans ont déjà consommé de l’alcool. La plupart de manière occasionnelle et en groupe (lors d’une soirée ou d’un festival) et principalement pour s’amuser et faciliter les interactions sociales. De manière générale, leur consommation a diminué ces dernières années. Néanmoins, l’alcool reste la 1re cause de décès chez les 15-24 ans. Et s’il est néfaste pour tous, l’alcool est encore plus toxique pour les jeunes en entraînant des dommages permanents au cerveau.

Il a également été constaté que les jeunes commencent à boire plus tôt qu’avant (vers 15 ans) et que les buveurs réguliers boivent de façon plus excessive. Notamment avec le phénomène du Binge Drinking qui les pousse à boire au moins 6 verres d’alcool en un minimum de temps (moins de 2 heures) pour être plus vite saouls et ne pas devoir payer l’alcool plus cher en discothèque. Une pratique qui peut augmenter le risque d’alcoolisme.

 

Vrai ou faux ? Attention aux idées reçues sur l’alcool !

Boire une bière, ça désaltère !
FAUX ! L’alcool a un effet diurétique. Il fait donc uriner davantage et provoque une déshydratation. Si vous avez soif, buvez de l’eau !

L’alcool réchauffe
FAUX ! L’alcool dilate les vaisseaux sanguins ce qui donne une sensation de chaleur. Mais en réalité, votre corps refroidit et boire une grande quantité d’alcool peut même provoquer une hypothermie.

Boire ou conduire, il faut choisir !
VRAI ! À jeun, le taux d’alcool dans le sang est au maximum 30 minutes à 1 heure après avoir bu un verre. Après 2 verres, vous devrez attendre 3 à 4 heures avant de prendre le volant.

Gueule de bois ? Prenez une aspirine !
FAUX ! L’aspirine peut aggraver les maux d’estomac. Contre le mal de tête, prenez plutôt du paracétamol et buvez beaucoup d’eau pour vous réhydrater.

Boire du café dessaoule plus vite
FAUX ! Le café ne fait pas baisser le taux d’alcoolémie. Il est même dangereux d’en boire, car il masque les effets de l’alcool et donne l’impression d’être plus vigilant.

Bon à savoir :

Un ballon de vin ou une flûte de champagne (10 cl) contient autant d'alcool qu'un demi verre de bière (25 cl) ou qu'un verre de pastis ou de whisky (2,5 cl). Dans tous les cas, un verre de boisson apporte environ 10 g d'alcool pur.

Votre Avantage Partenamut :

Pour favoriser le dépistage et la prise en charge précoce des addictions (alcool, drogue, jeux…), nous remboursons jusqu’à 50 €/an les consultations ou examens dans un centre d’addictologie situé en Belgique.

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