Maladies chroniques: le Chronicopôle accompagne les patients

Depuis 2018, 12 projets pilotes ont été lancés à travers le pays pour améliorer l’accessibilité des soins et la santé des personnes atteintes d’une affection chronique. Cette initiative des autorités fédérales (SPF Santé publique et INAMI) porte le nom de « Soins intégrés pour une meilleure santé ». L’objectif principal est de mettre en place des actions innovantes pour créer une collaboration plus efficace entre les différents acteurs de terrains (médecins, pharmaciens, infirmiers, assistantes sociales, aidants proches…).

Le projet Chronicopôle travaille en synergie avec le projet RéLIAN dans la région de Liège et de Huy. Il prend plus spécifiquement en charge les patients chroniques du sud de la province de Liège : de Huy à Sprimont et d’Ouffet à Blegny.

Rencontre avec la coordinatrice du projet Chronicopôle, Céline Hoerner et la responsable de la ligne téléphonique, Marylène Bosly.

A qui s’adresse le Chronicopôle ?

Le Chronicopôle s’adresse tout d’abord aux personnes atteintes de maladies chroniques qui ont un contact suivi avec un médecin et qui consomment plus de 3 médicaments simultanément mais aussi aux professionnels de la santé et aux aidants proches. Nous travaillons d’ailleurs en étroite collaboration avec l’ASBL Aidants Proches.

Vous n’êtes pas le seul projet de soins intégrés à Liège ?

Il existe, en effet, deux projets pilotes de soins intégrés dans la province de Liège. Nous sommes plus actifs dans le sud, alors que RéLIAN est centré sur Liège et Seraing. Mais nous partageons les mêmes locaux, la même ligne téléphonique, le même site internet les mêmes ressources. Et nous travaillons ensemble sur certaines actions, comme la révision médicamenteuse.

Quels sont les objectifs du Chronicopôle ?

Notre principal objectif est d’améliorer la qualité de vie des patients souffrant d’une affection de longue durée pour qu’ils soient en meilleure santé plus longtemps. Mais aussi de garantir une utilisation plus efficiente des moyens disponibles pour favoriser les collaborations entre les différents professionnels de la santé, de l’aide et des soins.

Quels sont les moyens mis en œuvre pour atteindre ces objectifs ?

Nous testons des solutions innovantes pour favoriser la prise en charge des malades et renforcer la collaboration entre les prestataires de l’aide et du soin, le patient et son entourage. L’objectif est de s’éloigner d’une vision uniquement centrée sur la pathologie pour faire du patient un acteur à part entière dans son processus de soins.

L’une des actions proposées est la révision médicamenteuse ?

Ce projet, organisé en collaboration avec RéLIAN, vise les patients de plus de 65 ans polymédiqués. Lorsqu’un patient prend plus de 5 médicaments simultanément, les effets peuvent être imprévisibles. Le but est donc de rendre les traitements plus simples et mieux adaptés à chaque situation pour avoir une meilleure qualité de soins. Le problème vient souvent du manque de concertation entre médecins et pharmaciens. Nous voulons mettre en place un partage d’informations sécurisé et efficace. Mais aussi valoriser le rôle du pharmacien de référence en tant que partenaire de proximité pour qu’il devienne un acteur clé dans le traitement des patients.

Une ligne téléphonique est également disponible ?

Une permanence est assurée le lundi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h30 et le mardi et jeudi de 13h à 16h au 04/296 76 76. Le reste du temps, un répondeur enregistre toutes les demandes. Cette ligne téléphonique, que nous partageons également avec RéLIAN, est destinée aux malades mais aussi à leur entourage, aux aidants proches et aux professionnels de la santé. Nous prenons le temps de discuter avec eux, de les écouter, de les rassurer et de répondre à chaque besoin spécifique, par exemple des demandes de soins, d’un centre de coordination, d’un hôpital de jour pour des problèmes de santé mentale, des problèmes socio-professionnels… Nous reprenons aussi régulièrement contact avec les patients pour voir si tout va bien et pour leur faire savoir qu’ils ne sont pas seuls. 

Vous intervenez aussi dans le dépistage et le traitement de l’apnée du sommeil avec la maison médicale d’Aywaille ?

L’originalité de cette action est de permettre au patient de faire son test à domicile. Une infirmière de la maison médicale d’Aywaille vient installer l’appareil de dépistage et le patient reçoit ses résultats chez son généraliste. Si le test est positif, il peut plus rapidement être traité et le Chronicopôle finance le matériel dont il aura besoin. Cette initiative permet de désengorger les services hospitaliers de somnologie où les délais pour être dépistés peuvent être très longs. 

Quelles sont les autres actions que vous avez mises en place ?

Nous travaillons beaucoup avec la maison médicale d’Aywaille, notamment pour le dépistage et le suivi des patients rachialgiques afin de leur proposer un traitement adapté à leurs problèmes de dos. Nous avons aussi collaboré avec le projet ‘Sport après cancer’ pour organiser des séances d’activités physiques adaptées sur ordonnance médicale et avec le CHU de Liège pour développer une application d’informations destinée aux personnes atteintes de sclérose en plaques co-financée par la Fondation Roi Baudouin.

Pour en savoir plus sur le Chronicopôle, consultez leur site
Découvrir plus d’infos sur l’ensemble des projets pilotes de « Soins intégrés pour une meilleure santé »

Vos avantages Partenamut 

En cas de maladies chroniques, Partenamut vous soutient en intervenant dans de nombreuses dépenses, comme les dépistages, la diététique, les séances chez le psychologue, les soins palliatifs…