Maladies graves ou chroniques / Cancer
Le cancer du poumon est l’un des plus fréquents en Belgique. S’il reste la principale cause de décès par cancer chez les hommes, les traitements par immunothérapie constituent de réels motifs d’espoir.
Face à la menace du cancer du poumon (l’un des trois cancers les plus fréquents en Belgique), les fumeurs se trouvent en première ligne. Près de 90% des malades diagnostiqués ont des antécédents de tabagisme.
Le Dr Charlotte Mauclet, pneumologue et oncologue thoracique à la clinique Saint-Luc de Bouge, nous détaille les caractéristiques de cette maladie et les nouvelles stratégies de traitement très prometteuses qui reposent notamment sur l’immunothérapie.
Le cancer du poumon peut prendre diverses formes, raison pour laquelle il est sans doute préférable de parler «des» cancers du poumon. On distingue deux grands sous-types de cancer pulmonaire:
Il se caractérise par un risque de développement rapide et un haut taux de métastases.
«Une toux persistante, des douleurs thoraciques ou le fait de cracher du sang sont les symptômes les plus spécifiques du cancer du poumon, déclare le Dr Mauclet. Mais les premiers signes sont parfois beaucoup moins clairs: fatigue, perte de poids, etc. Il arrive aussi que les premiers symptômes proviennent des métastases, comme des douleurs osseuses ou des atteintes neurologiques.»
Si ces symptômes apparaissent, il convient donc de consulter un médecin, particulièrement si vous présentez un profil à risque de cancer bronchique. Une imagerie (scanner ou radiographie du thorax) constitue généralement la première étape du diagnostic.
Le Dr Mauclet explique que le problème essentiel du cancer pulmonaire, c’est qu’il sait se faire discret au début. «Il s’agit d’un cancer pour lesquels les métastases sont fréquentes, car il passe inaperçu pendant longtemps. Il s’étend ensuite au niveau des ganglions lymphatiques, du foie, des os, du cerveau ou d’autres organes. En cas de diagnostic d’un CPNPC à un stade précoce, la chirurgie constitue le premier choix de traitement, éventuellement accompagné de chimiothérapie. Dans les formes plus étendues, mais ne présentant pas encore de métastases, une combinaison de radiothérapie et de chimiothérapie peut être proposée.»
Si le cancer est métastasé, la chirurgie au niveau du cancer primitif du poumon n’est plus indiquée. Il s’agit alors de mettre en place un traitement permettant de combattre la maladie partout où elle s’est déclarée.La stratégie thérapeutique dépend donc essentiellement du bilan établi lors du diagnostic.»
Le cancer du poumon est l’un des plus agressifs et le pronostic demeure souvent réservé. Mais au cours des dernières années, la recherche a permis d’obtenir de grandes avancées thérapeutiques. «Aujourd’hui, des thérapies ciblées permettent de bloquer la prolifération de ces cellules chez certains patients atteints de cancers pulmonaires présentant des mutations génétiques bien spécifiques», explique le Dr Mauclet.
Mais l’autre grande avancée dans la prise en charge du cancer primitif du poumon réside dans le développement de l’immunothérapie. «Ce traitement permet aux lymphocytes, des globules blancs qui constituent le bras armé du système immunitaire, de reconnaître les cellules cancéreuses et de les combattre, explique le Dr Mauclet.
Le rôle du système immunitaire consiste normalement à éliminer les cellules anormales. Le développement d’un cancer implique donc que des cellules cancéreuses ont pu échapper à sa vigilance. «L’objectif de l’immunothérapie consiste à permettre aux lymphocytes de les reconnaître et de s’y attaquer. Il s’agit de leur donner les clés pour se défendre, détaille le Dr Mauclet. Certains patients condamnés à court terme il y a 10 ans, bénéficient aujourd’hui d'une espérance de vie beaucoup plus grande. Ces traitements du cancer d’un nouveau genre, souvent avec peu d’effets secondaires, sont en train de révolutionner la lutte contre le cancer du poumon avec des cas de rémission prolongée.»
Le cancer du poumon n’est pas incurable par nature. Comme pour la plupart des cancers, un diagnostic et une prise en charge rapides augmentent considérablement les chances de guérison. Mais si arrêter de fumer représente toujours un bon placement en matière de santé, l’arrêt du tabac revêt une importance encore plus capitale en cas de cancer pulmonaire.
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