Maladies graves ou chroniques / Cancer
On néglige souvent le temps nécessaire à la reconstruction du corps et de l’esprit après un cancer du sein, avant même d’envisager de reprendre le travail.
Après le diagnostic de cancer et pendant la maladie, l’environnement hospitalier est présent et porteur. Mais à la fin des traitements et de cette prise en charge hospitalière, la personne se retrouve seule face aux conséquences du cancer du sein : fatigue, douleurs résiduelles, cicatrices, isolement, peur de la récidive et questionnement sur les chances de guérison définitive, traitement hormonal de substitution et ses effets secondaires…
Après un cancer du sein, il est indispensable de prendre le temps de se remettre aussi bien physiquement que psychologiquement. Pour tourner la page, reprendre confiance en soi et retrouver la joie de vivre. Car si les cellules cancéreuses ont été éradiquées et que le risque de cancer du sein s'est éloigné, elles laissent souvent des traces profondes qui doivent elles aussi guérir. Depuis quelques années, un accompagnement « après-cancer » se développe autour de plusieurs pistes pour ne pas laisser les anciens malades dans l’isolement ou confrontés à un silence radio de leur entourage.
En cas de cancer du sein ou d'un autre type de cancer, les bienfaits d’une activité physique modérée pendant et après sont inestimables :
Une alimentation saine et variée est également précieuse pour lutter contre la fatigue et diminuer les risques de récidives et de maladies chroniques, et donc augmenter le taux de survie. N’hésitez pas à ajouter une à deux portions de fruits et légumes à vos menus, remplacer les céréales raffinées par des céréales complètes et alterner votre consommation de viande rouge avec des œufs, du poisson, de la volaille et des légumineuses. Selon la Fondation contre le cancer, la consommation de viande rouge ne devrait pas excéder 500 g par semaine.
Plusieurs cures thermales « post-cancer » ont été créées dans ce but : une activité physique modérée et une alimentation saine, dans un cadre à la fois reposant et revitalisant. Ces cures ciblent les suites chirurgicales (cicatrices, œdèmes, perte de mobilité) ou bien des traitements par chimiothérapie ou radiothérapie (sécheresse persistante de la peau, brûlures, rougeurs, démangeaisons…) Les cures thermales permettent aussi aux femmes de gérer l'éventuelle prise de poids pendant les traitements : on en néglige souvent l'importance psychologique.
L’après-cancer du sein est une période de transition difficile, aussi bien pour l’ancien malade que pour son entourage. Souvent, il y a un « avant » et « après » cancer, et l’adaptation peut être difficile. La peur des récidives est bien présente, mais l’entourage, fatigué, peut désirer ne plus en parler ni y penser. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à s’entourer et à bénéficier d’un soutien psychologique pendant cette période, surtout en cas de troubles anxieux ou dépressifs.
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L’impact du cancer sur la vie courante est très important : social, professionnel, financier… La patiente en fin de traitement a souvent hâte de pouvoir retourner à la vie active, mais les choses ne sont pas toujours aussi simples qu’on le voudrait.
« Est-ce que je suis prête » ? Il n’est pas facile de répondre à cette question. Les traitements que doit suivre la personne qui développe un cancer du sein laissent des traces qui peuvent persister après la maladie : fatigue, difficultés de concentration, peur des récidives… Pourtant, beaucoup d’anciennes patientes ont hâte de retrouver leur travail et la structure qu’il donne à leur quotidien.
Vous devrez probablement vous poser honnêtement les questions suivantes :
Les aménagements de poste pour une reprise progressive sont fréquents. Mieux vaut prendre son temps pour une reprise réussie, plutôt que vouloir brûler les étapes. Les anciens malades ont la possibilité de consulter un médecin du travail pour définir quels aménagements de poste favoriseront la reprise du travail : travail à domicile, pauses supplémentaires, mise à disposition d’une place de parking, temps partiel thérapeutique.
Certaines femmes constatent qu’elles ont changé durant leur maladie et qu’elles n’ont plus les mêmes aspirations, ni les mêmes objectifs, notamment en termes de développement personnel. Dans ces cas-là, un bilan professionnel est souvent une excellente idée, pour permettre à chacune de trouver la solution qui lui convient le mieux et reprendre une vie professionnelle épanouissante.
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