Catastrophes naturelles, hausse des températures, perte de la biodiversité... Autant de bouleversements environnementaux qui contribuent à un malaise grandissant : l'éco-anxiété. Mais de quoi s'agit-il exactement ? Comment transformer ce mal-être en une force motrice ?
On associe souvent ces deux termes, mais ce ne sont pas des synonymes pour autant.
L’éco-anxiété est un mélange complexe d’émotions négatives (peur, angoisse, colère, culpabilité, désespoir…) en lien avec la crise climatique. On pourrait la décrire comme une forme de stress "pré-traumatique", car les personnes touchées par l'éco-anxiété se concentrent principalement sur les problèmes à venir, avec des difficultés à envisager le futur sereinement.
La solastalgie est davantage tournée vers le passé ou le présent. C’est une forme de dépression liée à la perception d'un changement irréversible de l'environnement. On la compare d’ailleurs à un processus de deuil d’un monde que l’on a connu autrefois, et qui est en train de disparaitre.
Selon une enquête réalisée par l'UCLouvain, 1 Belge sur 10 est éco-anxieux sévère, avec des symptômes persistants (insomnies, crises de panique, troubles digestifs…) pouvant mener à la dépression. Les femmes et les jeunes (<40 ans) seraient davantage impactés.
Certes, l'anxiété est paralysante, mais elle peut également se transformer en un puissant moteur pour nous encourager à passer à l’action.
Si vous souffrez d’éco-anxiété, voici 5 conseils pour vous aider à surmonter vos angoisses :
1. En parler
Les préoccupations environnementales sont des problèmes réels et sérieux. Il est normal de ressentir de l'anxiété face à ces enjeux étant donné leurs répercussions significatives sur la planète et les générations futures. Pouvoir échanger sur ce que l’on ressent est une première étape et permet de prendre de la distance.
2. Prendre conscience de ses propres limites
Nous sommes tous confrontés à des ressources limitées, que ce soit en termes de temps, d'énergie ou de capacités. Il est donc primordial de choisir avec soin les causes que l'on souhaite défendre. En reconnaissant nos limites, nous pouvons agir plus efficacement et faire réellement une différence. Cette prise de conscience nous permet également de préserver notre bien-être, tout en contribuant positivement à la société.
3. Faire sa part
Changer son mode de transport, réduire sa consommation de viande rouge, privilégier les produits locaux, acheter d'occasion, limiter ses déchets, réparer plutôt que jeter... Autant de gestes qui, bien que paraissant insignifiants à première vue, contribuent à une diminution des émissions de gaz à effet de serre. Vous pourriez même être agréablement surpris de constater que vos actions inspirent d'autres personnes, et les motivent à passer à l’action à leur tour !
4. Se reconnecter à la nature
Se balader en forêt, jardiner, ou le simple fait de s’asseoir pour contempler un paysage naturel ou observer la biodiversité locale contribue à renforcer le sentiment de connexion à la Terre. En étant témoin de la beauté de la nature, de sa vulnérabilité et des menaces qui pèsent sur elle, on se sent davantage motivé à en prendre soin. Et cerise sur le gâteau, passer du temps dans la nature fait baisser le niveau de stress et d’anxiété !
5. Éviter la boulimie d’informations
Quand on est éco-anxieux, on éprouve le besoin constant d'approfondir sa compréhension des enjeux environnementaux. Cependant, les médias, en raison de leur tendance à véhiculer des informations alarmantes, peuvent aggraver l’anxiété. Dans ce contexte, il est donc préférable d’éviter une surcharge d'informations et de se focaliser sur les actions réalisables à notre niveau, qu'elles soient individuelles ou collectives.
Pour conclure, l'éco-anxiété est certainement un passage obligé pour quiconque s'engage sur la voie de la transition écologique. Apprendre à transformer cette émotion négative en une énergie créatrice implique de se confronter à ses peurs, et cela peut être très inconfortable. Mais n’est-ce pas là une formidable opportunité d’arriver à s’en libérer ?
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