Souvent incompris, minimisé, voire même nié, le handicap invisible représente pourtant 80% des handicaps et peut avoir des conséquences directes sur la vie quotidienne des personnes qui en souffrent. Une prise de conscience collective est nécessaire pour rendre notre société plus inclusive.
Le handicap ne se résume aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant. Au contraire, une grande majorité des handicaps sont en réalité invisibles, c’est-à-dire qu’on ne les remarque pas au premier coup d’œil. Les handicaps invisibles sont nombreux et variés. On distingue notamment :
Bien que très différents les uns des autres, ces handicaps invisibles ont un point commun : ils compliquent la vie quotidienne, la vie professionnelle et les interactions sociales. Les personnes atteintes d'un handicap invisible peuvent avoir de grandes difficultés à réaliser certaines tâches, même si elles paraissent simples pour les autres. Rester debout un long moment dans une file d’attente ? Pas facile quand on est en pleine crise d’endométriose. Se lever le matin pour aller travailler comme tout le monde ? Mission impossible quand souffre d’une profonde dépression. Faire ses courses à l’heure de grande affluence quand on souffre d’anxiété sévère ? Un vrai calvaire. Déchiffrer un formulaire ou remplir un dossier administratif ? Une épreuve pour les personnes dyslexiques. Et ainsi de suite…
À ces difficultés concrètes rencontrées chaque jour, s’ajoute souvent la gêne voire la honte de demander de l’aide. En effet, il paraît bien difficile de demander à passer devant tout le monde parce qu’on souffre d’un mal que personne ne voit, de demander de l’aide pour remplir un questionnaire alors qu’un enfant de 10 ans pourrait le faire seul ou encore d’annuler un rendez-vous au motif qu’on a peur de prendre les transports en commun à l’heure de pointe. Remarques désobligeantes, jugement hâtif… La plupart des gens prennent le handicap invisible pour un caprice, une faiblesse ou une excuse. Les personnes atteintes se sentent incomprises, jugées par leur entourage. Certaines personnes se voient même accusées de simuler leur handicap.
Le handicap invisible concerne pourtant des milliers de personnes dans notre pays. Il est donc nécessaire de mieux le prendre en compte. Cela passe par la sensibilisation auprès du grand public mais aussi des acteurs de la santé qui ont un grand rôle à jouer notamment dans le diagnostic et la prise en charge de ces handicaps invisibles. Certains aménagements très concrets peuvent aussi aider les personnes touchées comme des horaires de travail flexibles, des temps de pause supplémentaires ou des espaces publics plus adaptés. Récemment, on a d’ailleurs vu chez nos voisins français une grande enseigne de la distribution aménager des plages horaires sans musique et avec éclairage réduit pour permettre aux personnes autistes ou hypersensibles de faire leurs courses dans le calme. Une preuve que les choses commencent à bouger tout doucement.
Depuis janvier 2023, les personnes atteintes d’une maladie chronique* bénéficient d’intervention supplémentaire pour les thérapies alternatives et la psychologie soit désormais :