La consommation de médicaments de nos ados sous la loupe

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Saviez-vous qu'en moyenne, chaque année, près de la moitié des adolescents belges de 12 à 18 ans consomment des médicaments remboursés ?

Afin de mieux comprendre les habitudes des jeunes en matière de médicaments, les Mutualités Libres, dont fait partie Partenamut, ont mené une étude sur la consommation de médicaments remboursés chez les adolescents en Belgique.

Moins d’antibiotiques mais plus d’antidépresseurs

Entre 2013 et 2022, le pourcentage des ados belges utilisant des médicaments a baissé de ± 10 %. Toutefois, la proportion des adolescents, âgés de 15 à 19 ans, qui utilisent des médicaments est parmi la plus élevée en Europe, avec un taux d'utilisateurs d’environ 25 % supérieur à celui de la moyenne européenne.

L’étude révèle aussi des variations selon le genre et la région :

  • En 2022, c’est chez les filles que la proportion d’utilisation de médicaments est (légèrement) supérieure : 51 % contre 47,7 % chez les garçons.
  • Bien que la proportion de la consommation de médicaments soit en baisse dans les 3 régions, c’est en Wallonie qu’elle est la plus élevée (52,6 %, contre 48,8 % en Flandre et 44,4 % à Bruxelles en 2022).

Antibiotiques : une baisse encourageante

Pour les antibiotiques, qui sont utilisés par une proportion importante d’adolescents, une certaine diminution est observée. En 2013, 30 % des ados en utilisaient, contre 23 % en 2022. Une évolution encourageante, étant donné que l’utilisation excessive d’antibiotiques peut entraîner une résistance bactérienne, ce qui les rend moins efficaces à long terme.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), couramment utilisés pour traiter les douleurs et/ou inflammations, représentent le deuxième groupe de médicaments les plus consommés par les adolescents, en termes de pourcentage d'utilisateurs. Cependant, ce chiffre est probablement sous-estimé, car il ne prend pas en compte les AINS disponibles en vente libre sans ordonnance. L’utilisation réelle de ces médicaments est donc plus élevée. Selon les données partielles, la proportion d'adolescents utilisant ces médicaments est passée de 1 sur 6 en 2013 à 1 sur 9 en 2022. En revanche, l'usage des antihistaminiques, utilisés pour traiter les allergies, est resté stable, touchant environ 10 % des adolescents chaque année.

Une forte hausse des antidépresseurs

En revanche, la proportion d’utilisateurs d’antidépresseurs a, sur cette même période, augmenté de 60 %, avec un pic au début de la pandémie de Covid-19 (2020-2021). La proportion d’utilisateurs de ces médicaments reste néanmoins assez faible (1,6 % des adolescents en 2022).

Faites « bon usage » des médicaments

En tant que parent et adolescent, il est essentiel de comprendre l'importance d'une utilisation responsable des médicaments. Prendre un médicament n’est jamais un geste anodin. Suivez toujours strictement les doses prescrites par votre médecin lors d’une prescription. Evitez l'automédication prolongée sans avis médical : une mauvaise utilisation peut entraîner des risques pour votre santé. Les antibiotiques, par exemple, ne doivent être consommés que lorsque cela est vraiment nécessaire et sur prescription de votre médecin à respecter strictement. L'usage excessif d'antibiotiques augmente en effet le risque de ne plus pouvoir traiter certaines infections, en raison de la résistance des bactéries.

Quant aux antidépresseurs il est important qu'ils soient prescrits avec précaution et toujours accompagnés d'un suivi régulier pour s'assurer de leur bonne efficacité et éviter les effets indésirables.

Les approches non médicamenteuses telles que la psychoéducation et la psychothérapie peuvent également être encouragées et considérées.

Mieux vaut prévenir que guérir

Adopter une bonne hygiène de vie est un moyen efficace de prévenir de nombreuses maladies et ainsi réduire la nécessité de prendre des médicaments. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un sommeil de qualité ont un impact positif sur la santé. Il est aussi essentiel de bien s'informer avant de consommer un médicament, surtout s’il n’a pas été prescrit par un médecin. L’automédication mal encadrée peut entraîner des risques pour la santé. Prévenir, c'est avant tout privilégier des habitudes saines et responsables pour limiter le recours aux traitements.