Aidants Proches / Santé des AP
Le constat d’une étude de Partenamut réalisée auprès de 6.100 aidants proches reconnus est sans appel : aider un proche peut rendre malade. Tant qu’un encadrement officiel ne sera pas mis en place par les pouvoirs publics, le soutien financier et moral de Partenamut restera indispensable.
Pour rappel, Partenamut est la seule mutualité qui accorde un statut particulier pour accompagner et soutenir les aidants proches. Ce statut leur permet de bénéficier de nombreux avantages. Depuis le 1er janvier 2016, plus de 7.000 aidants proches ont été reconnus grâce à ce statut octroyé sur la base d’une échelle de reconnaissance propre à Partenamut.
Grâce à la création de ce statut, Partenamut entretient des contacts réguliers avec les aidants proches. Une proximité qui a permis de constater qu’ils faisaient très souvent passer au second plan de nombreux aspects de leur vie et notamment leur santé… celle de l’aidé étant la priorité. Une étude a dès lors été réalisée en 2019 auprès de 6.100 aidants proches pour analyser l’impact sur leur santé.
« Je ne peux pas parler de mes problèmes à la maison. Vu la condition de maman, je n’ai pas le droit de me plaindre. Comment pourrais-je lui dire que, parfois, j’aimerais voir d’autres personnes et que je me sens seule ? Ça me tiraille tous les jours mais je ne veux pas l’accabler. » Comme Clara, 50 ans, qui habite avec sa maman depuis 28 ans, la pression psychologique est forte. Et pour elle, le rendez-vous chez le psychologue toutes les trois semaines est une bouffée d’air frais. Car pour les aidants proches, la charge mentale est lourde et l’enquête Partenamut a révélé qu’ils allaient trois fois plus souvent chez le psychologue que les non aidants proches.
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Toujours selon l’étude, cet impact se fait aussi ressentir sur la santé physique. Les aidants proches vont plus souvent chez le médecin et le kinésithérapeute. Et si leurs incapacités de travail sont plus courtes, elles sont par contre plus nombreuses et entraînent deux fois plus de risques d’invalidité. La situation est similaire pour les hospitalisations. Elles sont moins longues pour ne pas laisser l’aidé trop longtemps seul, mais plus fréquentes. « J’ai subi deux opérations depuis que je m’occupe de maman », explique Clara. « Heureusement, j’ai pu rentrer directement. J’étais plus stressée de la laisser seule à la maison que par mes opérations. Qui prendra soin d’elle si je ne suis pas là ? »
Pour Gladys Villey, Responsable Projet du Département d’Aide à la Personne de Partenamut, il est temps de tirer la sonnette d’alarme. « A trop vouloir s’occuper d’autrui, certaines personnes en viennent à ne plus écouter leur propre corps. Ce dévouement peut avoir de graves répercussions », soulève-t-elle. « Vous connaissez l’analogie de l’avion ? Avant de mettre le masque à oxygène à son voisin, il faut d’assurer que le sien est mis correctement. »
Avec cette étude, Partenamut veut sensibiliser les employeurs, le secteur médical et le grand public à la réalité des aidants proches. La mutualité espère aussi diminuer l’impact sur leur santé. Notamment en attirant l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité d’une véritable reconnaissance des aidants proches, en les accompagnant et en leur octroyant une aide morale et financière. Une initiative déjà prise par Partenamut mais qui mériterait un cadre légal.
Vous assistez votre mari qui souffre d’un cancer ? Vous aidez votre voisine de 85 ans qui se déplace difficilement ? Vous êtes quotidiennement auprès de votre fils handicapé ? Vous passez régulièrement chez votre mère de 92 ans qui a besoin d’aide pour ses courses ? Sans même peut-être le savoir, vous faites partie de ceux qui apportent une aide continue et régulière à un conjoint, un parent, un enfant ou un proche sans être rémunérés.
En Belgique, on estime le nombre d’aidants proches à plus de 800.000, un chiffre qui devrait augmenter ces prochaines années. Les causes ? Le vieillissement de la population, la difficulté d’accès aux hébergements spécialisés, la diminution de la durée des hospitalisations… Souvent dans l’ombre, les aidants proches sont pourtant indispensables dans le maintien à domicile d’un proche en perte d’autonomie. En plus de leur vie souvent très active, ils interviennent au quotidien pour que des personnes malades, handicapées ou vieillissantes conservent une certaine qualité de vie.
Vous aidez une personne en manque d’autonomie ? Pensez à demander le statut d’aidant proche en contactant la Cellule Aidants Proches de Partenamut au 02 549 76 70
Consultez notre étude complète sur les aidants proches.
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