Lorsqu’on prépare une course importante, l’entraînement est primordial. Mais ce que l’on oublie parfois, c’est que l’alimentation joue également un rôle important dans la préparation du corps.
À partir du moment où l’on s’entraine sérieusement, que l’on veuille optimiser la performance ou tout simplement prendre soin de son corps, l’alimentation devient un point d’attention particulièrement important. Tout d'abord, pour couvrir ses besoins énergétiques, et ensuite, pour préparer le corps afin d’éviter les blessures et de favoriser la récupération musculaire, ensuite.
Faire attention à ce que l’on mange ne veut pas dire se restreindre totalement. Au contraire, manger trop peu aurait un impact négatif sur le corps et sur l’entrainement. On ne parle donc pas de régime hypocalorique ou hyperprotéiné (ceux-ci sont d’ailleurs fortement déconseillés pour les sportifs). Il s’agit plutôt de miser sur la qualité de son alimentation. Et pour ce faire, mieux vaut comprendre à quoi sert quel aliment.
Explications.
Les lipides (ou les graisses) sont indispensables car ils jouent un rôle dans la constitution de l’organisme, au même titre que les protéines et fournissent de l’énergie, comme les glucides, notamment pour des sports d’endurance. Consommés en quantité limitée et dans le cadre d’une alimentation équilibrée, ils ont leur place dans l’alimentation des sportifs.
Par contre, les lipides demandent un temps de digestion plus long et peuvent être source d’inconfort gastrique. Mieux vaut alors en éviter l’absorption avant et pendant l’effort physique.
Préférez les graisses animales ou végétales qui sont "visibles": l’huile, le beurre, la crème, le gras apparent dans certaines viandes et les oléagineux (noix et graines, qui sont source d’excellentes graisses). Elles sont non seulement plus facilement quantifiables, mais aussi meilleures que les graisses cachées dans les aliments transformés (chips, charcuteries, fromages, chocolat…).
Bien entendu, s’hydrater avant, pendant et après un effort physique est essentiel. Pour que le corps continue de fonctionner correctement, d’une part, et pour compenser les pertes importantes par la transpiration, de l’autre. Notre corps est constitué de 60% d’eau et n’a pas de réserves. Il faut donc sans cesse la renouveler en fonction de ses besoins. Les sportifs en éliminant plus, ils ne doivent pas hésiter à s’hydrater en continu, avant même de ressentir la soif !
Pourquoi ? On dit que la soif est un signal que le corps envoie pour dire qu’il est déjà déshydraté et la déshydratation est dangereuse pour l’organisme. Elle peut être la source de petits et gros bobos, dont la liste est longue et va de "simples" étourdissements, des maux de tête, de la fatigue, une baisse d’attention, des nausées, une peau sèche… à de la constipation, de l’hypertension, des problèmes cardiaques, des infections urinaires ou des calculs rénaux. De plus, lorsqu'on est déshydraté, le corps peut mettre plusieurs jours à se réhydrater convenablement.
On parle bien évidemment de boire de l’eau ! Les sodas et boissons énergétiques, en plus des sucres qu’ils contiennent, favorisent les crampes et les blessures (par ex. les tendinites) car leur acidité fragilise le tissu.
En conclusion, les mots d’ordre sont de varier votre alimentation et de manger à horaires réguliers. Pourquoi ? Pour habituer le corps à des apports énergétiques réguliers, comblant toutes les demandes de l’organisme, et éviter les pics d’insuline et l’hypoglycémie qui en découle, suite aux grignotages intempestifs. N’oubliez pas non plus les fruits et les légumes, source de vitamines et de minéraux très précieux. Pour avoir une bonne idée de quoi manger, le régime méditerranéen est l’exemple parfait des bonnes habitudes à adopter.
À quoi faut-il faire attention lors de l’entraînement et à l’approche de la course? Nous avons posé la question à Laurent Baijot, expert en course à pied et cofondateur de l’app de coaching FORMYFIT.
"Il vaut mieux toujours laisser 3h entre le dernier repas et son entraînement ou sa compétition. Courir le matin, même si on fait alors le plein d’endorphines pour la journée, n’est donc pas si simple si on ne veut pas le faire à jeun. Courir à jeun est d’ailleurs déconseillé si on n’est pas habitué et ces séances ne devraient pas durer plus de 45 minutes. Courir le midi est l’idéal, si votre emploi du temps le permet. Car vous aurez une forme olympique dans l’après-midi, grâce aux endorphines ! Certains sont le plus en forme le soir, mais le risque est de trouver alors plus difficilement le sommeil, si on se couche dans les 3 heures qui suivent la fin de la session" nous assure Laurent.
Que ce soit pour l’entraînement ou pour le jour de la course, un bon petit déjeuner est très important. Choisissez de bons glucides, des protéines, un fruit et une boisson légère. S’il est compliqué de manger comme recommandé, prenez quelque chose qui sera digéré rapidement, environ 1h-1h30 avant l’effort. Il faut alors des sucres rapides et peu de gras. Par exemple, des tartines de pain blanc à la confiture ou des céréales et du lait écrémé.
Le repas idéal avant la course sera constitué d’une portion (100-150 g) de viande ou protéines maigres, d’une très bonne ration de féculents (les pâtes ou le riz sont plus facilement digérés) et d’éventuellement quelques légumes cuits ou d’une ration de compote. Soyez prudent.e avec les légumes car ils sont parfois difficiles à digérer. Choisissez-en que vous tolérez bien ou optez pour la compote, plus digeste et source de sucres. Une touche de crème fraiche allégée est autorisée, si on veut donner du goût, mais gardez un repas simple pour être au top de votre forme.
Pour les boissons et l’alimentation à l’entraînement, ce n’est pas nécessaire pour les efforts de moins d’une heure. Si vous courez plus d’1h30, comme lors des 20 Km de Bruxelles par exemple, il faut prévoir un plan d’alimentation et d’hydratation. Avec FORMYFIT, si vous faites votre test d’évaluation, l’app pourra vous prédire votre performance, ce qui vous permettra de prévoir les bons ravitaillements. Pratiquement, prenez un gel ou équivalent toutes les 40 minutes, avec un demi gobelet d’eau à chaque ravitaillement. Ce qui vous évitera de vous encombrer d’une gourde. N’oublions-pas que si on recherche la performance, 1kg vous coûtera environ 3 à 4 secondes par kilomètre.”
Vous l’aurez maintenant compris, l’alimentation est également essentielle dans la phase de récupération pour reconstruire les muscles qui auront souffert pendant l’effort. Consommer des sucres rapides après l’effort favorise la récupération musculaire. Dans les quelques heures qui suivent l’effort, au moment le plus propice à la récupération, pensez à consommer des protéines et des glucides en suffisance et à bien hydrater votre corps.
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