Manger équilibré et sain implique-t-il de bannir les graisses de votre table ? Comment faire le tri entre bonnes et mauvaises graisses ? Graisses essentielles, acides gras saturés ou insaturés, oméga 3, 6 et 9… Nous vous expliquons comment mieux comprendre la galaxie des lipides et tirer les bonnes conclusions pour votre alimentation.
Devons-nous craindre toutes les graisses si l’on veut prendre soin de sa santé ? Contrairement à ce que véhiculent certains stéréotypes, la réponse à cette question est très clairement non. Car si l’excès de certaines graisses dans notre alimentation peut être néfaste, les lipides sont avant tout un élément indispensable de notre équilibre nutritionnel. En clair, nous ne pouvons pas nous passer des graisses, mais il importe de bien les doser et d’encore mieux les diversifier.
Notre organisme a besoin de lipides (ou graisses) pour bien fonctionner, notamment parce que :
Les lipides sont donc un moteur indispensable de notre organisme. Mais notre corps est incapable d'en produire certaines pourtant essentielles à son fonctionnement. Et nous devons dès lors les puiser ailleurs, en l’occurrence dans notre alimentation. Affirmer que "le gras, c’est la vie" n’est donc pas si absurde que ça, même si cela doit bien entendu être nuancé et dosé.
Si la proportion de lipides dans notre alimentation est un élément important, c’est surtout la nature de ces lipides qui compte au moment de composer le menu idéal.
Lipides, acides gras, saturés ou insaturés… Voici notre portrait de famille pour savoir qui est qui chez les graisses.
Les lipides, c’est le nom scientifique des graisses. Avec les glucides et les protéines, les lipides sont l’un des éléments indispensables pour garantir notre apport énergétique.
Les acides gras sont l’un des principaux composants des lipides. Il existe plusieurs types d’acides gras, classés selon leur rôle nutritionnel ou leurs caractéristiques chimiques.
Les acides gras essentiels sont ceux dont notre corps a absolument besoin mais qu’il n’est pas capable de fabriquer lui-même. D’origine animale ou végétale, on les retrouve notamment dans certains poissons gras (maquereaux, sardines…) et huiles végétales (colza, arachides, tournesol…).
La distinction entre acides gras saturés et insaturés se base sur leur composition chimique, et plus précisément sur la présence ou pas d’une double liaison.
Les acides gras saturés peuvent être produits par notre organisme et ne sont donc pas absolument indispensables dans notre régime alimentaire. On les retrouve notamment dans les produits laitiers, dans la viande et dans certaines huiles comme celles de palme ou de coco.
Dans les acides gras insaturés, on distincte les monoinsaturés qui peuvent être synthétisés par notre corps et les polyinsaturés que notre corps ne peut pas toujours produire lui-même. Les acides gras essentiels se classent donc dans cette dernière catégorie.
Ni trop, ni trop peu. Voici le premier conseil à donner lorsqu’il est question de la proportion idéale de lipides dans notre alimentation. Selon l’EFSA, la très sérieuse Autorité européenne de la sécurité des aliments, ce "ni trop, ni trop peu" signifie que la part de lipides dans notre apport énergétique total devrait se situer dans une fourchette allant de 20 à 35 %. Si l’on se réfère à la dernière livraison des recommandations du Conseil Supérieur de la Santé, il ne faut en tout cas pas dépasser un plafond de 30 à 35 %. Du côté des experts de l’ANSES, l’agence française pour la sécurité de l’alimentation, l’on se montre un peu plus généreux en lipides, avec une fourchette recommandée allant de 35 à 40 % de lipides dans notre apport énergétique global, ce qui équivaut à environ 90 grammes de graisses par jour et par adulte.
Comme vous l’avez compris, toutes les graisses ne sont pas égales devant l’équilibre nutritionnel. Pour faire simple, certains acides gras sont recommandés, d’autres sont tolérés et quelques-uns sont clairement déconseillés.
Dans le grand casting des graisses, les acides gras trans obtenus par transformation industrielle ont toutes les chances de décrocher le rôle du méchant. Artificiellement hydrogénés pour améliorer leurs capacités de conservation, on les retrouve notamment dans des plats préparés, viennoiseries et autres biscuits industriels. Et le problème, c’est que ces acides gras transformés sont associés à des risques accrus de maladies cardiovasculaires et de certains cancers. Rien d’étonnant dès lors à ce que leur présence soit de plus en plus souvent strictement limitée et même interdite. C’est le cas dans plusieurs pays, comme le Danemark, ou dans certains Etats américains. L'Organisation Mondiale de la Santé appelle à les interdire totalement !
Il est recommandé d'en consommer le moins possible.
Du côté des bons élèves, ce sont les acides gras essentiels qui tiennent le haut du pavé. Comme notre corps ne peut pas fabriquer ces acides gras dont il a pourtant besoin, ils doivent être puisés dans notre alimentation. Parmi ces acides gras essentiels, l’on distingue les omégas 6 et les omégas 3. Les omégas 6 sont par exemple présents dans l’huile de tournesol ou de maïs. Quant aux omégas 3, on les retrouve dans des poissons gras comme les harengs, maquereaux et sardines, mais aussi dans les œufs pondus par des poules de plein air nourries à l’herbe ainsi que dans des huiles végétales, notamment celle de colza.
Et pour ces acides gras essentiels, tout est question d’équilibre : car si nous avons à la fois besoin d’omégas 6 et d’oméga 3, il faut surtout respecter un ratio maximal de 4 pour 1 entre les quantités d’oméga 6 et d’oméga 3 présentes dans notre assiette. Problème : les omégas 6 se retrouvent massivement dans notre alimentation, notamment parce que notre bétail viande est souvent nourri à base de maïs. La conséquence est un ratio trop souvent largement supérieur à celui de 4 pour 1 et un déséquilibre important, qu’il est donc conseillé de rectifier en privilégiant des aliments contenant des omégas 3.
Et les omégas 9 ? On les retrouve dans les acides gras insaturés non-essentiels contenus notamment dans l’huile d’olive. Ces omégas 9 sont conseillés car ils auraient un effet bénéfique sur notre santé, notamment en réduisant les risques cardiovasculaires et de cancers. Mais comme toutes les bonnes choses, il ne faut pas en abuser.
Il est indispensable de consommer des aliments contenant des omégas, mais aussi de veiller au bon équilibre entre oméga 6 et oméga 3.
Les acides gras saturés présents notamment dans la viande ou les produits laitiers se retrouvent en milieu de notre tableau. Contrairement aux acides gras essentiels, ces éléments peuvent être synthétisés par notre organisme. Ils ne sont donc pas essentiels. Et consommés en trop grande quantité, ces acides gras saturés peuvent nuire à la santé.
Ces acides gras sont importants pour notre équilibre mais il est recommandé de ne pas les consommer à outrance.
Les acides gras saturés présents notamment dans la viande ou les produits laitiers se retrouvent en milieu de notre tableau. Contrairement aux acides gras essentiels, ces éléments peuvent être synthétisés par notre organisme. Ils ne sont donc pas essentiels. Et consommés en trop grande quantité, ces acides gras saturés peuvent nuire à la santé.
Ces acides gras sont importants pour notre équilibre mais il est recommandé de ne pas les consommer à outrance.
Vous l’aurez compris : notre alimentation doit absolument inclure des graisses, mais dans une certaine proportion et en veillant à bien les diversifier. Et concrètement ? En se basant sur les résultats d’une grande enquête "nutrition" menée auprès des Belges, notre Conseil Supérieur de la Santé émet un certain nombre de recommandations, dont celles-ci :
Votre régime alimentaire est-il suffisamment équilibré en lipides ? Lesquels devriez-vous privilégier ? Vous avez besoin de l’avis personnalisé d’un.e professionnel.le, comme un diététicien ou un médecin nutritionniste ? Ca tombe bien, parce que Partenamut vous rembourse les consultations jusqu'à 120 euros par an !