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Suicide des jeunes : oser en parler

Santé mentale / Jeunes

En Belgique, le suicide est la 1ère cause de décès chez les jeunes. Un constat inquiétant qui devrait entraîner davantage de prises en charge spécifiques. À l’instar du Centre de Prévention du Suicide qui accompagne les jeunes en crise suicidaire et leur entourage.

Chez les 15-24 ans, un décès sur 4 est dû à un suicide. Avant les accidents de la route, la maladie ou les addictions qui bénéficient de plus importantes campagnes de sensibilisation. Encore trop souvent considéré comme tabou, le suicide met mal à l’aise et déstabilise. Pourtant en parler ouvertement peut éviter de nombreux passages à l’acte.

Un accompagnement adapté

Présent depuis plus de 55 ans, le Centre de Prévention du Suicide propose une écoute active permettant aux personnes en crise suicidaire d’exprimer leur souffrance et d’être orientées, le cas échéant, vers une prise en charge adaptée. Différents services sont proposés :

  • La ligne d’écoute téléphonique ouverte 24h/24 et 7j/7. Elle est anonyme et gratuite et gérée par une équipe de bénévoles formés et supervisés par des psychologues. Chacun peut y exprimer librement et sans jugement son mal-être, que ce soit pour soi-même ou un proche.  
  • Des psychologues cliniciens spécialisés sont aussi disponibles sur rendez-vous pour accompagner les personnes en crise suicidaire ou les familles endeuillées par le suicide. Ces dernières peuvent aussi participer à des groupes de parole. 
  • La cellule de formation, de sensibilisation et de postvention permet notamment d’intervenir dans les écoles pour gérer une situation de crise. Lorsqu’il y a eu un acte suicidaire abouti ou non abouti, un accompagnement individuel ou des groupes de parole sont proposés pour éviter l’effet de contagion et repérer les personnes vulnérables. Celles-ci sont ensuite orientées vers des ressources externes ou internes au sein de l’école.

Centre de Prévention du Suicide

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Comment identifier les signaux d’alerte suicidaires ?

« Quand une personne agit de manière inhabituelle, il y a lieu de s’inquiéter. Par exemple, un jeune qui reste en retrait alors qu’habituellement il est sociable, ou qui ne prend plus soin de lui, alors qu’il est toujours soigné. Des signes directs (automutilation…) ou indirects (« je ne sers à rien », « je suis un fardeau »…) doivent également alerter », explique Tsolair Meguerditchian, psychologue et formatrice au Centre de Prévention du Suicide.

Existe-t-il des profils plus à risque ?

« Des signes de dépression, la boulimie ou l’anorexie, les problèmes d’agressivité… peuvent être des facteurs de risque. Tout comme certaines situations d’isolement (durant le covid), de stress, de difficultés d’adaptation, de harcèlement… Mais le suicide est multifactoriel et peut concerner n’importe qui, même des jeunes qui n’ont subi aucun traumatisme et qui ont l’air heureux. Face à une situation angoissante, chacun va réagir avec ses mécanismes de défense et pour certains la mort semblera la seule solution. C’est pourquoi, il est si difficile de prévenir le suicide. »

Comment aborder le suicide avec un jeune ?

« Il faut choisir un moment propice et essayer de créer un lien de confiance en prenant le jeune au sérieux sans minimiser sa souffrance. Il ne faut pas avoir peur d’utiliser le mot « suicide » pour ne pas en faire un sujet tabou ou stigmatisant. Et si vous êtes dépassé par la situation, n’hésitez pas à verbaliser votre ressenti en expliquant que vous n’avez pas les ressources nécessaires, mais que vous allez l’aider à trouver un accompagnement plus adapté. Différentes brochures peuvent être téléchargées sur notre site, dont le guide de Prévention du Suicide qui s’adresse aux parents et aux proches de jeunes et qui explique comment communiquer avec un jeune en détresse et le diriger vers une ressource spécialisée. »

Un soutien peut être apporté par des psychologues spécialisés qui sont formés pour accompagner les jeunes en détresse. L’assurance obligatoire prend en charge l’intégralité des coûts des séances chez un psychologue pour les jeunes de moins de 24 ans, à condition que celui-ci travaille au sein d’un réseau de santé mentale ayant signé une convention avec l’INAMI.

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