Ne provoquant souvent aucun symptôme, l’hypertension artérielle est, dans de nombreux cas, découverte au détour d’un examen médical quelconque. Elle constitue pourtant un véritable enjeu de santé publique et peut provoquer des dégâts à différents niveaux sur le long terme. Nous vous aidons à comprendre cette maladie extrêmement fréquente.
Le cœur propulse le sang dans notre organisme à travers nos artères, les mettant naturellement sous pression. Lorsque cette pression est trop élevée, on parle d’hypertension.
Pour bien comprendre : quand le cœur propulse le sang dans notre corps, les parois de nos artères sont soumises à deux types de pressions :
L'hypertension artérielle est diagnostiquée lorsque la pression systolique des artères d'une personne au repos atteint ou dépasse 14 cmHg (centimètres de mercure), et que la pression diastolique est égale ou supérieure à 9 cmHg.
Le saviez-vous ?
La pression artérielle augmente avec l’âge. C’est ainsi que de nombreuses personnes de plus de 60 ans, même en bonne santé, ont une pression artérielle systolique au-dessus de 14.
Chez les enfants aussi, les valeurs varient en fonction de l’âge. L’hypertension artérielle est rare chez les enfants, même si le surpoids constitue un facteur de risque. L’objectif premier consiste alors à les aider à améliorer leur hygiène de vie pour leur permettre de perdre du poids.
Les causes de la maladie restant souvent inconnues, nous parlerons plutôt de facteurs de risque. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer :
L’hypertension artérielle peut aussi être la conséquence de pathologies sous-jacentes telles que des problèmes d’apnée du sommeil, des troubles endocriniens ou encore une sténose des artères rénales. Certaines femmes enceintes sont, quant à elles, atteintes d’une complication de grossesse appelée « hypertension gravidique ».
Une pression artérielle au-dessus de la normale (HTA) ne provoque souvent aucun symptôme, cependant certaines observations peuvent mener à une suspicion :
Si vous avez des doutes, n’hésitez pas à en parler à votre médecin. Il pourra alors contrôler votre pression artérielle, voire vous proposer l’automesure à domicile si nécessaire.
L’automesure à domicile se réalise à l’aide d’un tensiomètre domestique. Ces tensiomètres à destination du grand public représentent d’ailleurs un outil précieux dans le sens qu’ils permettent de suivre l’évolution de la tension artérielle durant plusieurs jours. Ils permettent aussi de limiter « l’effet blouse blanche ». Pour certains patients, le fait d’aller chez le médecin représente en effet une source de stress susceptible de faire grimper la tension artérielle à cet instant précis. Pour obtenir des valeurs représentatives, il convient cependant de veiller à la prendre au repos et à heures fixes, matin et soir.
Bien que souvent silencieuse, la maladie peut provoquer des complications graves si elle n’est pas traitée. Une pression artérielle trop élevée peut notamment causer des cardiopathies et des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
En effet, l’hypertension artérielle représente une cause majeure d’accidents cardiovasculaires. Elle peut également abîmer les tissus des vaisseaux sanguins plus petits comme ceux des yeux ou du cerveau, avec un risque accru de rétinopathie ou d’AVC. Dans certains cas, elle peut aussi être à l’origine d’une maladie rénale. Il est donc particulièrement important d’être suivi si l’on est hypertendu.
Lorsqu’une hypertension apparaît en cours de grossesse après 20 semaines d’aménorrhée alors que, jusque-là, la patiente n’avait aucun problème de pression artérielle, on parle d’hypertension « gravidique » ou « gestationnelle ».
Celle-ci est source de risques de complications et peut mettre en jeu le pronostic vital de la maman comme celui fdu bébé. Si une HTA est diagnostiquée, il est important d’être suivie de manière adéquate pour prévenir les risques tels que :
Pour faire baisser une pression artérielle trop élevée, il est conseillé d'adopter un mode de vie équilibré. Cela implique par exemple de faire de l’exercice physique, de réduire sa consommation d'alcool et de privilégier une alimentation saine. En cas de besoin, différents types de médicaments antihypertenseurs sont disponibles.
La règle première pour faire baisser la pression artérielle est d’avoir un mode de vie sain. Il est donc recommandé de :
Bonne nouvelle : ces mesures d’hygiène peuvent parfois suffire à produire une baisse conséquente de la pression artérielle.
Le saviez-vous ? Le sel a pour propriété de retenir l’eau dans le corps. S’il est présent en trop grande quantité, le volume sanguin augmente et le cœur doit produire davantage d’efforts pour faire circuler le sang dans l’organisme. Par conséquent, la pression sanguine augmente, avec tous les risques cités précédemment.
Certains patients qui souffrent d’hypertension artérielle n’osent pas pratiquer le sport par crainte que l’augmentation de leur rythme cardiaque fragilise leur cœur et leurs artères.
L’activité physique participe pourtant à la bonne santé du système cardiovasculaire. Le cœur est un muscle qui doit être entraîné. Un cœur solide permet une meilleure circulation sanguine et une plus grande oxygénation du corps. L’idéal est de pratiquer une activité physique régulière de longue durée et d’intensité faible à modérée.
Attention :
La pratique sportive nécessite néanmoins que l’hypertension soit sous contrôle. Si elle s’élève à 19 ou à 20, l’activité physique est déconseillée le temps de revenir à des valeurs plus normales.
Si la modification du mode de vie ne suffit pas, elle peut être complétée par un traitement antihypertenseur. Il existe plusieurs classes de médicaments, le choix de la molécule variant selon le profil du patient :
Même en cas de traitement médicamenteux, il sera recommandé au patient de ne pas perdre de vue son hygiène de vie. Elle reste primordiale dans le traitement contre l’hypertension.
Le caractère insidieux de l’hypertension artérielle rend le dépistage particulièrement important. C’est la raison pour laquelle le médecin traitant contrôle votre tension à chaque visite, ou presque.
Bon à savoir :