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On entend souvent parler de psychomotricité dans le cadre de la petite enfance : crèches, écoles, stages… En réalité, cette discipline très vaste se penche sur les liens entre le corporel et le psychique à tous les âges. La thérapie psychomotrice aide à mieux se connaitre, à mieux exprimer ses émotions et à surmonter ses blocages par une série d’activités adaptées à chaque situation.
La psychomotricité est une discipline de santé qui explore l’interaction entre les fonctions motrices et psychiques de l’individu. Elle s'intéresse à la manière dont les mouvements corporels influencent notre état mental et vice versa.
En d'autres termes, elle étudie comment nos émotions, nos pensées et notre psychisme impactent notre façon de bouger, et comment, à l'inverse, le mouvement de notre corps peut affecter notre bien-être mental.
La psychomotricité cherche ainsi à rétablir l’harmonie entre le corps et l'esprit, en travaillant sur les deux aspects simultanément.
Cette thérapie psychocorporelle traite un vaste ensemble de dysfonctionnements comme les troubles psychomoteurs, émotionnels ou psychosomatiques. La psychomotricité peut notamment aider en cas de :
Vous êtes confronté·e à un de ces signes ? Parlez-en avec votre médecin généraliste, pédiatre, pédopsychiatre ou psychologue, qui pourra vous orienter vers un praticien de la psychomotricité.
La psychomotricité accompagne majoritairement des enfants. Mais elle a aussi beaucoup à apporter aux adolescents et vient occasionnellement en aide aux adultes. Les principaux bénéfices de la psychomotricité auprès des deux groupes les plus fréquents :
désormais, les jeunes passent environ 4 heures par jour devant les écrans…
Reconnaissons certains bénéfices en termes de psychomotricité : les jeux vidéo, par exemple, nécessitent une coordination œil-main précise, des réflexes rapides et des mouvements fins qui renforcent certaines compétences psychomotrices, comme la dextérité et la synchronisation.
Mais tout ce temps passé devant les écrans peut aussi entraîner des déséquilibres, une réduction de l'endurance physique, une posture inadéquate, une agitation excessive et des difficultés à maintenir un contrôle moteur global optimal. La psychomotricité peut remédier à tout cela… Et les jeux vidéo peuvent eux-mêmes être le point de départ des psychomotriciens pour recréer des sensations corporelles et remettre du mouvement dans le corps !
La psychomotricité s’inscrit généralement sur un temps relativement long, de plusieurs mois. Tout d’abord, il faudra installer la confiance en démontrant un cadre sécurisé et bienveillant. Ensuite seulement, il sera possible de travailler les difficultés.
Il n’est donc pas étonnant qu’une thérapie comprenne couramment entre 10 et 30 séances, avec une fréquence d’une à deux séances par semaine. Elles durent entre 30 et 60 minutes, en fonction des besoins spécifiques de la personne et des objectifs de la thérapie.
Une séance de psychomotricité se déroule généralement en plusieurs étapes :
Le ou la psychomotricien·ne commence par accueillir la personne et discuter avec elle pour comprendre son état émotionnel et ses besoins du jour.
Des exercices d’échauffement sont souvent proposés pour préparer le corps à l’activité. C’est le début du lâcher-prise, du plaisir de bouger, d’une reconnexion à soi…
En fonction des objectifs de la séance, le praticien en psychomotricité propose des activités variées comme des jeux de coordination, des exercices d’équilibre, des parcours moteurs ou des activités de relaxation. Ces activités permettent d’étudier plus en profondeur l’origine des problèmes corporels et mentaux.
Pourquoi y a-t-il une inhibition motrice ou une agressivité, par exemple ? D’où vient ce déficit tonique ou ce trop-plein de tonus ? Bref, qu’est-ce qui se cache derrière tel ou tel comportement ? Les activités associées à un œil expert permettent souvent de le découvrir.
Un moment est consacré à l’expression des ressentis et des émotions, permettant à l’enfant de verbaliser ce qu’il a vécu pendant la séance.
La séance se termine par un retour au calme et éventuellement, dans le cas d’un enfant, par une discussion avec les parents pour faire le point sur les progrès ou observations et envisager la suite.
Selon les cas, les psychomotriciens collaborent avec des neuropsychologues, logopèdes, neuropsychiatres, pédiatres, médecins généralistes, mais aussi les centres PMS, les équipes éducatives des écoles… Sans oublier de coacher les parents, de temps à autre !
Les parents le savent : ce qui fonctionne avec un enfant ne fonctionne pas forcément avec un autre. Certaines clés peuvent être données par le praticien en psychomotricité : sur quoi tenir bon, sur quoi lâcher prise, quels grands principes revoir, comment réagir pour apporter un mieux-être à tous...
La psychomotricité soigne de nombreux troubles moteurs et émotionnels interdépendants. Grâce à des exercices adaptés, des jeux, de la relaxation et des moments de parole, cette discipline de santé favorise un bien-être global à tous les âges.
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