Enfants et Ados / Santé mentale
Le constat est sans appel : les réseaux sociaux sont omniprésents dans notre quotidien, et plus particulièrement dans celui des ados. Snapchat, Instagram, YouTube, TikTok, … les médias centrés sur l’image ont la cote ! Leur utilisation chez les jeunes n’est pourtant pas sans danger. Comment les protéger des risques liés à ces médias ? Quel est l’impact sur leur santé mentale ? Focus sur un monde virtuel où tout est loin d’être parfait !
On les appelle la "génération Z". Nés à l’aube des années 2000, les jeunes d'aujourd'hui n’ont pas connu le monde sans internet, et les médias sociaux font partie intégrante de leur vie. Plusieurs raisons expliquent leur appétence pour ces réseaux. Utilisés à bon escient, ils permettent aux adolescent.es de se connecter aux autres, de tisser des liens, et de partager des moments de vie avec leurs amis. À travers des images et des mots, ces grandes plateformes virtuelles leur donnent l’occasion de s’exprimer plus librement qu’en face-à-face. Une manière pour eux de prendre de l’assurance, de développer leur esprit critique et d’apprivoiser le monde qui les entoure.
Mais attention, ces médias peuvent vite devenir une arme à double tranchant.
Période de transition entre l’enfance et l’âge adulte, l’adolescence est une étape charnière caractérisée par de nombreux changements physiques et hormonaux. En pleine construction identitaire, les ados sont particulièrement sensibles aux jugements des autres, et se laissent facilement influencer. Avec l’arrivée des réseaux sociaux, ces derniers ont encore plus de mal à "se trouver". Ils cherchent désormais l’approbation de leurs pairs à travers les "like", partages et commentaires. Pour certain.es, cette nouvelle façon de se construire une identité ne pose aucun problème. Pour d’autres, plus fragiles, cette quête incessante de reconnaissance est le début d’une profonde détresse.
Les ados passent beaucoup trop de temps sur les réseaux sociaux. Cela est dû en partie à l’essor des smartphones mais aussi à la pression sociale. Les jeunes ont le sentiment de devoir être connectés en permanence, non seulement pour répondre aux nombreuses sollicitations, mais surtout par crainte de manquer quelque chose d’important (Fear of Missing Out) sur les réseaux sociaux. Cette surconsommation numérique entraîne des conséquences sur la santé mentale des jeunes, comme le démontrent les études :
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Poster une photo sur les réseaux et attendre les réactions des autres utilisateurs, c’est le quotidien de la nouvelle génération. La mise en scène doit être parfaite : ambiance cool et positive, se montrer sous son meilleur jour, abuser de "filtres beauté", ... Le but est de susciter l’attention, d’être vu.e et admiré.e, à l’instar des nombreux influenceur.ses présents sur le net. Cette recherche de la perfection est malsaine et les professionnels de la santé s’en inquiètent. En effet, ils reçoivent de plus en plus de jeunes patients (principalement des filles) souffrant de dysmorphophobie, un trouble du comportement caractérisé par l’obsession d’un défaut physique mineur ou imaginaire. D’autres troubles peuvent en découler, comme la boulimie ou l’anorexie mentale, sans parler de la hausse du cyberharcèlement, dont les conséquences peuvent être dramatiques.
La première chose à faire pour empêcher les dérives, c’est d’informer son adolescent.e des dangers liés à l’utilisation des réseaux sociaux. Le jeune doit être conscient que tout contenu posté en ligne sera potentiellement utilisé à son insu. Pour limiter les mauvaises rencontres, le compte de l’utilisateur doit être paramétré en mode "privé" et aucune information personnelle ne peut être divulguée à des inconnus.
Les médias entraînent une forte comparaison sociale. Il est donc important de rappeler à son enfant que les contenus en ligne ne sont souvent qu’une version embellie de la réalité. Non, dans la vraie vie, les influenceurs ne sont pas nécessairement aussi heureux et confiants que sur Instagram. Ils ont aussi leur lot de souffrances, mais ne partagent que les choses positives avec leur communauté.
Pour qu’un ado se sente en confiance, il a besoin de savoir que ses parents sont ouverts au dialogue. Il n’attend pas particulièrement de conseils. Pour grandir, il doit faire ses propres expériences et découvrir ses limites. Toutefois, il doit avoir la certitude que s’il rencontre des difficultés, il pourra se confier à ses parents sans crainte d’être jugé.
On l’a tous constaté à un moment ou à un autre : les médias sociaux sont terriblement chronophages. Limiter la consommation numérique, inciter le jeune à varier ses activités et à entretenir des relations interpersonnelles lui permettront d’avoir une vie équilibrée.
Cela parait évident, mais rappeler régulièrement à son ado qu’il a de grandes qualités et de belles valeurs est très important. La beauté est subjective, et il n’y a rien de plus charmant qu’une personne authentique, parfaitement imparfaite !
À l’ère du numérique, tout évolue beaucoup trop vite. La génération Z s’adapte très facilement au changement. Les parents ont souvent plus de mal et sont rapidement dépassés par la nouveauté. C’est pourtant nécessaire d’être à la page pour ne pas perdre en crédibilité. Si le parent comprend le fonctionnement des différentes plateformes, il accompagnera son enfant plus efficacement.
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