Les troubles du comportement alimentaire (TCA) comme la boulimie nerveuse et l’hyperphagie boulimique (aussi simplement appelée hyperphagie) se déclenchent souvent tôt, parfois même durant l’enfance. Si elles présentent des caractéristiques différentes, ces deux maladies partagent un socle commun : une pulsion incontrôlable de manger. Souvent, ces troubles du comportement alimentaire sont le révélateur de troubles anxieux et nécessitent une prise en charge psychologique.
Ces TCA concernent tous deux l’absorption compulsive de très grandes quantités de nourriture, indépendamment de la sensation de faim. Ce qui les différencie, c’est l’attitude du patient après la crise.
Un jeune souffrant de boulimie développe des comportements compensatoires afin de maintenir un poids stable. Il s’agit de vomissements provoqués, de prise de médicaments laxatifs ou diurétiques, du jeûne ou de la pratique sportive intensive.
Contrairement à la boulimie, l’hyperphagie n’entraîne pas la mise en place d’une stratégie de compensation. C’est la raison pour laquelle ce trouble du comportement alimentaire provoque généralement surpoids ou obésité.
Les TCA concernent statistiquement davantage les filles que les garçons. La boulimie est un trouble presque exclusivement féminin qui se déclare à l’adolescence, généralement vers 13-14 ans. Elle s’accompagne parfois de l’anorexie, les deux maladies agissant alors comme un balancier.
L’hyperphagie peut elle se déclarer dès l’enfance. Dès le plus jeune âge, ces pertes de contrôle alimentaires provoquent un sentiment de honte et de culpabilité. Celui-ci est par ailleurs renforcé par le surpoids et la perte d’estime de soi qui en découle. L’enfant ou l’adolescent risque alors d’entrer dans un cercle vicieux.
L’hyperphagie concerne davantage des profils impulsifs. Elle touche aussi en plus grand nombre des personnes souffrant du stress ou de solitude. Les TCA peuvent avoir des causes diverses, mais elles sont souvent d’ordre psychologique. Il s’agit de la manifestation d’un mal-être.
Florence Bierlaire, psychothérapeute spécialisée dans les troubles alimentaires, confirme le caractère émotionnel de ce type de maladie. « Manger, c’est emballer ses émotions pour ne plus les ressentir ».
Pour des jeunes confrontés à des difficultés relationnelles à l’école ou à la maison, en perte de repères ou tout simplement à une pression trop forte à gérer (qu’elle provienne de l’extérieur ou qu’il s’agisse d’une pression intérieure), la nourriture peut paraître le seul plaisir accessible. Cela peut alors déclencher un processus d’addiction, comme ce pourrait être le cas avec l’alcool ou la drogue.
Les risques de l’hyperphagie sont essentiellement liés à ceux du surpoids qui en résulte :
Les risques liés à la boulimie sont eux davantage liés aux comportements compensatoires inappropriés, comme le fait de se faire vomir :
Nous l’avons vu, la boulimie et l’hyperphagie sont des maladies, mais elles sont aussi le symptôme d’un dysfonctionnement souvent d’ordre psychologique. Une thérapie, l’hypnose ou la programmation neurolinguistique (PNL) peuvent donner de bons résultats.
En cas de trouble du comportement alimentaire, l’enjeu ne consiste souvent pas à traiter la maladie elle-même, mais à se concentrer sur ses causes.
Face à un enfant ou à un adolescent confronté à un TCA, la bienveillance doit être le maître-mot. Il s’agit véritablement d’une maladie, le jeune ne contrôle donc pas ce qui lui arrive. Vouloir mettre en place un régime alimentaire se révèle donc inutile, voire contre-productif. Cela risque en effet d’augmenter sa frustration et de renforcer le comportement pervers.
Besoin d’une aide psychologique ? Partenamut vous soutient !
Votre mutuelle Partenamut rembourse partiellement les séances de psychologie individuelle, ainsi que les thérapies de couple ou familiale :
Le remboursement s’élève à 20 €/séance à concurrence de 16 séances/an. Il s’applique aux consultations auprès d’un psychologue, psychothérapeute (reconnu avant 2016 et détenteur d’un certificat européen), ou auprès d’un sexologue (membre de la Société des Sexologues Universitaires de Belgique). Des séances supplémentaires en psychologie et en sexologie sont également prévues pour les personnes souffrant de pathologie lourde ou chronique telle que la boulimie.
Les enfants de moins de 25 ans qui sont à charge d'un titulaire affilié Partenamut peuvent aussi en bénéficier.
La ligne d'écoute et de soutien est à votre disposition pour tous problèmes psychologiques
Partenamut vous permet de bénéficier de 5 séances téléphoniques ou en visioconférence par an avec un psychologue. Il suffit pour cela d’appeler le numéro de téléphone gratuit 0800 88 080. Accessible du lundi au vendredi de 8 h à 20 h.