Le mal de tête est assez courant et disparaît généralement rapidement. Mais lorsque la douleur est plus intense et dure longtemps, on parle de migraine.
Quelques chiffres
Plus fréquent que la migraine, le mal de tête concerne une personne sur deux. Concentré sur la région crânienne, il exerce une pression au niveau du front, de la nuque ou des tempes et peut s’accompagner de douleurs dans le cou. Le mal est léger à modéré et peut donner une sensation de tête lourde. Souvent ponctuel et de courte durée, il ne dure généralement pas plus de deux heures.
Le mal de tête surgit survient à cause d’un mode de vie trop stressant et par manque de repos suffisant qui expose la personne au bruit et à l’agitation. Un excès d’alcool ou de café peut aussi être à l’origine d’une céphalée, tout comme un début de grossesse, une arthrose cervicale, une mauvaise posture de travail, une fatigue visuelle ou des lunettes inadaptées.
Certains aliments, comme le fromage, la charcuterie, le chocolat, le vin blanc, le glutamate ou l’aspartame peuvent également être des éléments déclencheurs.
S’il s’agit d’un simple mal de tête, la prise d’un antalgique sans ordonnance devrait suffire à soulager la douleur.
La migraine procure une douleur plus sévère, de type pulsatile (qui donne la sensation d’avoir des battements de cœur dans la tête). Elle se situe le plus souvent d’un seul côté de la tête et peut s’accompagner de nausées, de vomissements et d’une hypersensibilité à la lumière, au bruit ou aux odeurs.
Les crises durent de quelques heures à quelques jours et sont parfois précédées, 5 à 60 minutes avant l’apparition de la migraine, d’un phénomène neurologique appelé « aura ». Celui-ci provoque des troubles visuels ou du langage, un engourdissement du visage ou d’un membre, des sautes d’humeur ou des vertiges.
Les facteurs de risque d’une migraine sont nombreux et varient d’une personne à l’autre. Différents éléments d’ordre environnemental peuvent déclencher les crises, comme le stress , la faim, des changements d’habitudes de sommeil, de rythmes de vie ou d’alimentation (repas lourd, alcoolisé…), le bruit ou une lumière vive, des odeurs inhabituelles, certains médicaments, des variations hormonales (notamment chez les femmes), ainsi que divers aliments (alcool, café, chocolat…).
Plus de femmes que d’hommes
La migraine touche plus les femmes, notamment à cause des fluctuations hormonales qu’elles subissent tout au long de leur vie. Et plus particulièrement juste avant les règles et au début de la ménopause.
Il faut tout d’abord comprendre ce qui provoque les crises. Noter les situations et les éléments déclenchants dans un « journal des migraines » pour vous aider à limiter les risques. Vous pourrez alors adapter votre mode de vie et éviter, par exemple, les situations stressantes, le saut d’un repas, les excès d’alcool, le manque de sommeil, l’abus de médicaments…
Lors de crises intenses, certaines personnes doivent s’isoler en évitant toute stimulation sonore ou lumineuse. Et lorsque les antalgiques sans ordonnance ne sont pas suffisants, il est conseillé de consulter le médecin qui pourra prescrire des médicaments plus puissants de type antidépresseurs ou antihypertenseurs (certains sont remboursés avec l’accord du médecin-conseil). Si les migraines sont fréquentes, des médicaments peuvent aussi être pris à titre préventif.
Grâce à des exercices ciblés et à des mouvements précis à exécuter durant les crises, la kiné peut également soulager la douleur et aider à diminuer la prise de médicaments.