On les appelle médecines et thérapies alternatives, douces, naturelles ou encore non conventionnelles. L'acupuncture, l'homéopathie ou la chiropraxie en sont quelques exemples. Mais soignent-elles vraiment?
Plus d’un Belge sur trois a déjà eu recours à l'acupuncture, la chiropraxie, l'homéopathie ou l'ostéopathie au moins une fois dans sa vie. C’est ce qui ressort de l’état des lieux des médecines douces et alternatives effectué par le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) en 2012. Mais quelles sont ces thérapies alternatives et sont-elles efficaces dans le traitement de maladies, qu’elles soient communes ou graves ?
Thérapie alternative ou naturelle, médecine douce ou parallèle, traitement non conventionnel… toutes ces dénominations ont un point commun: elles désignent des méthodes de soins naturelles, qui n’incluent aucun médicament issu de molécules chimiques. Certaines sont manuelles comme la chiropraxie ou l’ostéopathie, d’autres sont plus cérébrales ou mentales comme l’hypnose. Un autre point les rassemble cependant: toutes les thérapies douces ont une approche holistique, car la personne est vue comme un tout alors que la médecine conventionnelle agira plus localement.
Réelle méthode de guérison ou simple effet placebo ? L’efficacité des thérapies alternatives peut poser question. Néanmoins, il faut en considérer les bienfaits avérés et rassembler médecines classique et alternative dans une approche globale de traitement semble tout à fait envisageable.
Non, l’homéopathie ne guérira pas de maladies graves comme le cancer mais elle peut servir à soulager les effets d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie tandis que l’acupuncture peut également aider un patient à combattre son stress. Les médecines non conventionnelles ne sont donc pas la réponse à tout mais elles sont néanmoins complémentaires aux traitements classiques et ont un rôle à jouer dans le bien-être du patient. Que ce soit en médecine préventive ou curative.
Certaines thérapies douces sont déjà utilisées en milieu hospitalier pour aider les patients. L’acupuncture est utilisée contre le stress, mais aussi pour soulager les douleurs lombaires des femmes enceintes ou celles liées aux rhumatismes. La méditation est également pratiquée dans le cadre de la gestion de la fibromyalgie et dans le traitement de la dépression. Autre méthode encore, les cliniques Saint-Luc ont mis en place une technique appelée « Vladi » (Video Lauching Applied During Irradiation). La radiothérapie imposant de rester immobile, la clinique diffuse un dessin animé ou un film directement sur la paroi de l’appareil de traitement pour apaiser le patient. Plus besoin d’anxiolytiques, de sédatifs ou d’anesthésie, le malade est focalisé sur l’écran et est moins sujet au stress pendant ses soins.
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