En 2018, selon une enquête de l’IPSOS, près d’un belge sur 5 affirmait avoir recours à la médecine douce au moins une fois par an. Ces thérapies alternatives sont aujourd’hui reconnues pour améliorer notre qualité de vie. Mais que soignent-elles exactement ? Quelle méthode choisir ? Pour quels maux ? On vous guide.
Thérapie alternative ou naturelle, médecine douce ou parallèle… toutes ces dénominations ont un point commun : elles désignent des méthodes de soins non-conventionnelles.
Elles proposent des solutions naturelles sans recours aux médicaments issus de molécules chimiques. Certaines sont manuelles comme la chiropraxie ou l’ostéopathie, d’autres s’appuient sur la respiration comme la sophrologie ou font appel aux plantes comme la phytothérapie.
Jugées moins invasives, ces thérapies sont là pour nous aider à mieux vivre sans pour autant soigner les pathologies graves. Elles peuvent, par exemple, contribuer à soulager les douleurs et l’inconfort éprouvés pendant une chimiothérapie.
La médecine douce fonctionne donc main dans la main avec la médecine traditionnelle, complétant ses traitements sans s’y substituer.
Vous n’avez pas besoin de prescription pour accéder à ce type de soins. Ils peuvent cependant vous être recommandés par votre médecin : séances d’hypnose pour arrêter de fumer, traitement à base de plantes pour mieux dormir…
L’éventail des thérapies alternatives est très varié et il peut paraître difficile de s’y retrouver. D’autant plus que leur efficacité n’est pas toujours prouvée.
Certaines thérapies alternatives sont aussi relativement récentes et ne sont pas régulées et surveillées comme la médecine conventionnelle. Ce qui peut générer une certaine méfiance.
Voici des signes qui peuvent vous alerter sur d’éventuelles arnaques :
Pensez à consulter votre entourage, le bouche-à-oreille fonctionne très bien pour trouver des praticiens de confiance. Avant d’envisager un traitement, n’hésitez pas à poser vos questions (tarifs, méthode, durée de consultation…) au thérapeute.
Bon à savoir
Certaines thérapies peuvent interagir de façon négative avec d’autres soins ou compromettre leur efficacité. Il est donc capital d’informer votre médecin de tous vos traitements, même si ceux-ci vous paraissent légers et naturels.
L’homéopathie vient des mots grecs « homios » qui signifie semblable et « pathos » qui signifie maladie. Elle a été développée à la toute fin du 19e siècle par Samuel Hahnemann, un médecin allemand.
En Belgique, seuls les médecins, les sages-femmes et les dentistes peuvent pratiquer l’homéopathie.
L’homéopathie s’appuie sur 3 principes :
L’efficacité de l’homéopathie n’est pas prouvée scientifiquement. Le processus de dilution est tellement important qu’aucune substance active n’est détectable dans les produits administrés.
Les traitements homéopathiques semblent cependant produire un effet thérapeutique. On parle souvent d’effet placebo pour expliquer ce phénomène.
En Belgique, l’assurance obligatoire ne prévoit pas de remboursement sur les médicaments homéopathiques.
L’homéopathie peut s’appliquer dans de nombreux cas. Elle est utilisée, entre autres, pour :
À retenir :
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Fondée aux États-Unis en 1895 par D.D. Palmer, la chiropraxie s’intéresse à l’interaction entre le squelette, les muscles et le système nerveux. Elle s’attache à soigner et à prévenir ses dysfonctionnements qu’on appelle troubles neuro-musculo-squelettiques.
La chiropraxie est un traitement non médicamenteux. Elle se pratique principalement par la manipulation des vertèbres, des articulations et des tissus mous (muscles et tendons).
Les techniques de manipulation spécifiques utilisées par les chiropracteurs sont appelées « ajustements ». Ceux-ci sont en général pratiqués à la main, mais peuvent inclure l’utilisation d’instruments.
L’objectif des ajustements est de corriger les déséquilibres et d’améliorer la mobilité. Les craquements provoqués par la manipulation signalent la libération d’une bulle d’air. Ils ne sont pas douloureux et ne surviennent pas systématiquement.
Les praticiens peuvent aussi prescrire des exercices et la mise en place de changements dans le mode de vie et l’environnement des patients.
La chiropraxie soigne les douleurs aigües et récurrentes du dos, des articulations, des membres et de la nuque. On l’utilise aussi pour soigner les migraines et les sciatiques.
L’efficacité de cette médecine alternative est prouvée scientifiquement sur les douleurs lombaires et cervicales.
Apparue il y a environ 5.000 ans, l'acupuncture est l’une des branches les plus connues de la médecine traditionnelle chinoise.
En Belgique, elle ne peut être pratiquée que par un médecin diplômé.
L’acupuncture repose sur l’idée que la santé dépend du « Qi », le flux énergétique. Le Qi circule dans le corps à travers des canaux appelés méridiens. Lorsqu’il est perturbé ou bloqué, cela entraine l’apparition de douleurs et de maladies.
On rétablit alors l’équilibre énergétique en stimulant des points précis (points d’acupuncture) situés le long des méridiens à l’aide de fines aiguilles implantées à la surface de la peau. Ce procédé vient aider l’organisme à se rétablir de façon naturelle, sans médicament ni manipulation.
L’insertion des aiguilles est le plus souvent indolore. Il arrive que la stimulation s’effectue simplement par pression (acupression), par laser ou à l’aide d’un courant électrique à faible tension.
L’acupuncture s’utilise le plus souvent :
L’ostéopathie a été développée aux États-Unis, dans la deuxième moitié du 19e siècle, par Andrew Taylor Still. C’est actuellement la thérapie alternative la plus populaire en Belgique.
En 2018, selon Sciensano, un belge sur 2 affirmait avoir eu une consultation en médecine alternative au cours des 12 derniers mois et 3 fois sur 4, il s’agissait d’une consultation chez un ostéopathe.
L’ostéopathie s’intéresse au corps dans son ensemble. Elle vise à restaurer son équilibre et son harmonie en traitant ses zones de tension. Elle agit sur les muscles, les tissus mous (tendons) et les articulations.
Comme la chiropraxie et la kinésithérapie, l’ostéopathie a une approche manuelle. Elle a recours à la mobilisation et à la manipulation à l’aide de techniques variées. L’ostéopathe utilise ses mains pour pratiquer ces soins.
Cette pratique a pour objectif de rétablir une bonne mobilité et de stimuler les pouvoirs d’auto-guérison du corps.
L’ostéopathie est utilisée pour traiter une large gamme de troubles fonctionnels (perturbation des fonctions du corps) et de troubles de la mobilité ainsi que les douleurs qui y sont liées.
Elle peut être recommandée pour :
Cette thérapie alternative est adaptée aux bébés, notamment pour traiter les problèmes de reflux et de coliques du nourrisson.
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L’hypnose s’appuie sur l’état de conscience modifié d’une personne pour traiter ses symptômes. Il existe aujourd’hui plusieurs types d’hypnose (hypnose Ericksonienne, phénoménologique, autohypnose…)
L’hypnose consiste à plonger un individu dans un état de conscience modifié à l’aide de différentes techniques appelées techniques d’induction.
C’est un état de relaxation profonde naturel qui permet à la personne sous hypnose d’accéder à ses ressources inconscientes et de modifier ses perceptions et ses comportements.
L’hypnose est une médecine dite « corps-esprit », comme la méditation et la pleine conscience. Elle travaille sur les facteurs mentaux et émotionnels en vue d’améliorer le bien-être physique.
Vous pouvez la pratiquer seul, sans thérapeute, grâce aux méthodes d’auto-hypnose.
On utilise aujourd’hui l’hypnose pour traiter les troubles psychologiques comme physiques. Cette méthode permet d’aider à surmonter :
Plus généralement, l’hypnose vise à mobiliser les capacités et les ressources d’une personne en agissant sur son mental. Elle lui permet d’améliorer ses performances physiques et intellectuelles.
La mindfulness, ou pleine conscience, trouve ses origines dans les enseignements bouddhistes. Le professeur de médecine américain Jon Kabat-Zinn a commencé à l’appliquer dans un cadre thérapeutique à partir de 1979 afin de réduire le stress.
Une attitude de pleine conscience consiste à porter son attention sur le moment présent, sans jugement et avec bienveillance. Il s’agit d’adopter une position observatrice de ses pensées et de ses émotions, de les laisser être sans chercher à les contrôler.
Cette attitude favorise le bien-être et la régulation des émotions. La pleine conscience intègre des exercices de méditation et de respiration pour cultiver une attention consciente au quotidien.
La mindfulness therapy s’utilise principalement pour gérer le stress (MBSR Mindful-Based Stress Reduction) et les états dépressifs (MBCTD : Mindful-Based Cognitive Therapy for Depression).
La méditation de pleine conscience a l’avantage d’être accessible et de pouvoir se pratiquer chez soi sans matériel particulier. Elle nécessite cependant un investissement personnel et une pratique régulière pour être efficace.
La thérapie par la pleine conscience est aujourd’hui essentiellement recommandée pour les troubles qui affectent la santé mentale (anxiété, troubles alimentaires, dépression...) et pour gérer les douleurs.
C’est aussi une pratique saine que vous pouvez choisir d’adopter pour améliorer votre confort de vie et entretenir votre santé.
La sophrologie est une pratique psychocorporelle inspirée, entre autres, de l’hypnose, du zen et du yoga. Elle a été développée par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo en 1960.
La sophrologie fait appel à des techniques de respiration, de relaxation musculaire et de visualisation. Elle vise à générer un état de bien-être, de calme et de confiance en soi et à développer le potentiel de chacun.
Cette méthode se concentre sur l’harmonie entre le corps et l’esprit pour accéder à une meilleure qualité de vie.
La sophrologie intervient principalement dans les troubles liés au stress et aux émotions. Elle peut aider pour :
La sophrologie n’a pas vocation de soigner les maladies, mais elle peut accompagner un traitement médical en favorisant la détente et l’apaisement. Elle s’utilise aussi dans une démarche de développement personnel.
La phytothérapie désigne une approche thérapeutique par les plantes médicinales. On la rencontre sous différentes formes comme la gemmothérapie, l’aromathérapie et l’herboristerie.
La phytothérapie utilise les vertus spécifiques des plantes (anti-inflammatoires, digestives, calmantes…) pour soulager, traiter et prévenir différents symptômes.
Les principes actifs des végétaux sont extraits sous plusieurs formes : infusions, décoctions, teintures amères, poudres, huiles essentielles...
La phytothérapie est utilisée pour traiter les douleurs aigües et chroniques et les troubles physiques et émotionnels. Son champ d’action est assez large et comprend :
La phytothérapie est aussi utilisée comme médecine alternative pour soutenir l’organisme. Elle peut aider à :
Les principes actifs contenus dans les produits de phytothérapie peuvent être puissants et entrer en interaction entre eux et/ou avec d’autres médicaments. Il est donc important de consulter un spécialiste avant d’entamer un traitement à base de plantes.
La thérapie par ondes de choc ou « shockwave therapy » est une médecine alternative qui utilise des ondes de pression acoustique sur des zones précises de l’organisme.
Un appareil spécifique envoie des impulsions dans une région ciblée du corps. Les ondes acoustiques s’y propagent pour provoquer une réaction physiologique.
Ce mécanisme stimule la circulation sanguine et réduit les inflammations. La pression des ondes permet de briser la fibrose (la transformation fibreuse de certains tissus) et les dépôts de calcium sur les tendons responsables des tendinites.
La thérapie par ondes de choc favorise la régénération et la guérison des tissus endommagés. Elle permet une récupération rapide des blessures des muscles et des tendons. Son action analgésique soulage les douleurs locales.
La thérapie par ondes de choc traite principalement les blessures musculosquelettiques chroniques comme les tendinites (lésions inflammatoires au niveau des tendons) et les déchirures musculaires.
Elle soulage les douleurs au niveau des articulations, des cervicales et du dos.
Les ondes de choc engendrent peu d’effets secondaires. Elles sont cependant contre-indiquées dans certaines situations, comme en cas de grossesse ou de traitement anticoagulant. Renseignez-vous auprès de votre médecin avant d’entamer un traitement.
Inventée en France en 1951 par le docteur Michel Pistor, la mésothérapie consiste à injecter localement de faibles quantités de médicament sous la peau.
La SBM (Société Belge de Mésothérapie) considère cette pratique comme une technique médicale complémentaire et non une médecine parallèle.
Des médicaments (anti-inflammatoires, décontracturants, vasodilatateurs), des vitamines, des minéraux ou des acides aminés sont injectés directement sous la peau.
Le procédé est réalisé à l’aide d’une seringue avec aiguille ou d’un appareil injecteur.
L’objectif est d’agir localement avec de petites quantités de produit. La mésothérapie permet une diffusion rapide des substances actives sur les zones à traiter sans passer par l’estomac comme les comprimés, gélules, sirops, etc. traditionnels.
En contournant la voie orale, cette thérapie alternative limite considérablement les effets secondaires des médicaments.
Dans le domaine esthétique, la mésothérapie est pratiquée pour corriger les rides, réduire la cellulite, améliorer l’élasticité de la peau ou encore comme traitement contre l’alopécie (perte des cheveux).
Au niveau médical, la mésothérapie est souvent utilisée pour les douleurs de l’arthrose, les troubles de la circulation sanguine, les traumatismes sportifs (entorses, tendinites, contractures…), les migraines et les douleurs de dos.
Ce procédé est aussi très utile pour éviter la prise orale d’anti-inflammatoires ou d’antalgiques, parfois mal tolérés par l’estomac.
La mésothérapie agit sur de nombreux troubles qui ne sont pas tous repris ici. N’hésitez pas à interroger votre médecin.