L’incapacité représente de lourdes dépenses pour la sécurité sociale mais aussi pour les patients : les suppléments à leur charge s’élèvent en moyenne à 1454 euros par an. C’est 5 fois plus que la moyenne d’un membre de 20 à 64 ans des Mutualités Libres (environ 285 euros).
Ces frais supplémentaires représentent environ 10 à 15 % du total annuel de leurs frais de soins de santé et restent à la charge du patient. Leur cause principale ? Les suppléments pratiqués lors de séjours à l’hôpital et le ticket modérateur pour les médicaments.
La présence de pathologies chroniques chez les personnes en incapacité de travail explique en grande partie ces coûts très élevés. L’étude réalisée par les Mutualités Libres expose également qu’au début de leur incapacité de travail primaire, plus d'une personne en invalidité sur deux souffrait déjà d'une pathologie chronique. Les pathologies chroniques les plus fréquentes pour les personnes entrées en invalidité depuis 2016 sont :
Ces frais supplémentaires doivent de plus être supportés quand les patients connaissent déjà une forte diminution de leurs revenus en raison de l’incapacité de travail. Les suppléments facturés lors de séjours à l’hôpital représentent environ la moitié de cette contribution personnelle. Les Mutualités Libres demandent donc une meilleure protection pour les malades chroniques.
En outre, pour les Mutualités Libres, il est important de s'attaquer à certaines sources d'inégalité sociale : élever les revenus de remplacement au niveau du seuil de pauvreté, mettre sur un pied d'égalité la période de salaire garanti pour les ouvriers et pour les employés, introduire une période de salaire garanti pour les travailleurs atteints d'une maladie fluctuante, etc.
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