Soleil brûlant, esprits détendus et fêtes jusqu’au bout de la nuit… Les vacances favorisent les rencontres et boostent la libido. Mais attention, si l’été rime avec sensualité, il rime aussi avec IST. Découvrez comment succomber à la tentation, sans regretter.
Chaque jour, environ un million d'individus contractent une infection sexuellement transmissible (IST) à travers le monde. D'après un récent rapport du Centre européen de Prévention et de Contrôle des Maladies (ECDC), on observe une hausse préoccupante du nombre de cas d'infections. Ces dernières années, Sciensano a observé une tendance similaire en Belgique, notamment pour la chlamydia, la gonorrhée et la syphilis. Or, une seule prise de risque suffit pour attraper une IST. Mieux vaut donc être bien informé pour profiter de l’été en toute sécurité.
Les IST sont nombreuses. La plus connue et la plus dangereuse reste évidemment le VIH, qui est responsable du SIDA. Mais d’autres infections peuvent également se transmettre, sans nécessairement de pénétration. Parmi les plus répandus, on retrouve la chlamydia, la syphilis, le papillomavirus humain (HPV), l’herpès génital, les hépatites (B & C) ou encore la gonorrhée… Si ces IST ne sont pas toutes aussi graves que le SIDA, l’herpès demeure à ce jour incurable et le HPV peut provoquer un cancer du col de l’utérus.
La plupart des IST sont asymptomatiques dans leurs premiers stades. Cela veut dire qu’un virus peut être présent dans l’organisme sans pour autant provoquer de symptômes. Ceux-ci pouvant aussi bien apparaître plusieurs semaines, voire plusieurs mois après la contamination, ou même ne jamais se déclarer. Cependant, certains signes doivent alerter :
En Belgique, l’infection à Chlamydia est l’IST la plus répandue. Le nombre de cas est en augmentation constante, les personnes les plus touchées étant les 15-34 ans. Dans environ la moitié des cas, l’infection à chlamydia est asymptomatique. Non dépistée et traitée à temps, elle peut engendrer de graves complications telles qu’une infection de l’utérus et des trompes, des douleurs chroniques dans le bas-ventre, une infertilité et une augmentation du risque de grossesse extra-utérine chez la femme ainsi qu’une inflammation des testicules et de la prostate chez l’homme.
Certains types de HPV provoquent des verrues génitales, les condylomes, qui apparaissent sur les organes génitaux ou l’anus. D’autres souches du HPV peuvent être à l’origine du cancer du col de l’utérus, du pénis, de la gorge ou de l’anus et sont, quant à elles, asymptomatiques. Il existe cependant un vaccin qui protège contre certains types de HPV, tant chez la femme que chez l’homme. Le Programme de vaccination de la Fédération Wallonie-Bruxelles met gratuitement à disposition des doses de vaccin protégeant contre 9 types du HPV pour tous les jeunes. Cette vaccination est proposée aux jeunes filles et aux garçons âgés de 13-14 ans ou qui fréquentent la 2e année de l’enseignement secondaire ou la 1ère différenciée. La vaccination est gratuite dans le cadre du Programme pour tous les adolescents jusque 18 ans inclus.
La seule façon de savoir si on est porteur d’une IST, c’est de se faire dépister. Plus vite elles sont détectées, mieux elles se soignent. Le dépistage est indispensable si vous avez eu des rapports sexuels à risque ou que vous envisagez d’arrêter d’utiliser une protection dans le cadre d’une relation stable et exclusive. Dans ce cas, les deux partenaires doivent alors faire le dépistage. Le dépistage du VIH, des hépatites et de la syphilis se fait par prise de sang. Pour les autres IST, elles seront détectées lors d’un examen médical, par un frottis vaginal chez la femme ou un prélèvement urinaire chez l’homme. Rendez-vous chez votre médecin, un spécialiste, dans un centre de planning familial ou une maison médicale pour vous faire dépister. Si vous avez contracté une IST, mieux vaut en informer vos précédents partenaires, afin qu’ils puissent à leur tour se soigner et en éviter la propagation.
Si la pilule et le stérilet protègent des grossesses non désirées, ils ne sont en aucun cas efficaces contre les IST. Pour cela, une seule solution : le latex ! Seul le préservatif protège en cas de pénétration vaginale ou anale ou de rapport buccal. Il est possible d’en obtenir gratuitement sur simple demande dans les centres de planning familial et vous pouvez également vous les faire rembourser par Partenamut (voir encadré).
Plus d’infos sur www.depistages.be
Vos Avantages Partenamut
Préservatifs : jusqu’à 50 €/an remboursés pour les préservatifs masculins ou féminins achetés en pharmacie.
Vaccins : jusqu’à 35 €/an pour tout achat d’un vaccin enregistré en Belgique.