Qu’est-ce la parodontite et comment la soigner ?

Santé / Soins dentaires

La parodontite est bien souvent indolore et insidieuse. D’où l’importance de consulter régulièrement votre dentiste dans un but préventif. Souvent la conséquence d’une gingivite qui n’a pas été traitée correctement, cette maladie peut aller jusqu’à provoquer le déchaussement et la perte des dents. Heureusement, des traitements existent ! Faisons le point sur l’affection, ses symptômes, les soins possibles et leur coût. Découvrez aussi comment les assurances dentaires peuvent vous permettre de réduire considérablement vos frais de soins dentaires.

Ce qu’il faut retenir 

  • La parodontite est fréquente mais insidieuse, elle peut donc passer inaperçue
  • La mauvaise hygiène bucco-dentaire et le tabagisme font partie des principaux facteurs de risque de la maladie, mais il y en a beaucoup d’autres
  • Des traitements permettent de stopper l’évolution de la maladie et il y a des moyens de s’en prémunir
  • Certains frais de soins dentaires peuvent être élevés, particulièrement si votre dentiste n’est pas conventionné. Une assurance dentaire peut vous aider à les réduire parfois considérablement.

Qu'est-ce que la parodontite et est-ce grave ? 

La parodontite, est une maladie infectieuse provoquée par les bactéries présentes à la surface des dents et des gencives. Il s’agit généralement d’une complication de la gingivite (inflammation des gencives). Elle affecte principalement les adultes, mais il arrive que des enfants ou adolescents la contractent.

Lorsque la plaque dentaire et le tartre s’accumulent entre les dents et les gencives, les bactéries prolifèrent et créent une inflammation. Celles-ci provoquent d’abord une gingivite et peuvent ensuite attaquer l’ensemble de ce qu’on appelle le parodonte (le tissu de soutien des dents composé de la gencive, de l’os alvéolaire, du cément et du ligament alvéolo-dentaire), jusqu’à mener à une destruction de l’os et à la perte de dents.

Il existe plusieurs types de parodontites. Les plus rencontrés sont les suivants :

  • la parodontite chronique : elle évolue de manière lente à modérée. Il s’agit de la forme de parodontite la plus fréquente.
  • La parodontite agressive : elle évolue de manière plus rapide et concerne davantage les personnes jeunes (moins de 30 ans) présentant un environnement favorable.

La parodontite est une maladie sérieuse qui peut avoir des conséquences relativement graves (perte de dents). Elle nécessite une intervention aussi rapide que possible pour stopper son évolution et ainsi éviter des complications.

Causes et facteurs de risque de la parodontite 

Selon l’OMS, on estime qu'environ 19 % de la population adulte mondiale, soit plus d'un milliard de personnes, souffrent de parodontites graves. Il s’agit donc d’une pathologie relativement fréquente.

Les principaux facteurs de risque de la maladie sont :

Une mauvaise hygiène bucco-dentaire couplée à un affaiblissement du système immunitaire ou un manque de réactivité aux bactéries pathogènes qui s’y développent.

Le tabagisme : il réduit la résistance des gencives aux bactéries nocives. De plus, fumer peut aussi masquer des symptômes de gingivite (saignements) car la nicotine réduit le flux sanguin vers les gencives.

Il existe également d’autres facteurs parmi lesquels :

Le diabète : un diabétique sur deux souffre de maladie parodontale, laquelle est considérée comme la sixième complication du diabète. Les personnes atteintes de diabète présentent certains symptômes les rendant plus susceptibles à la parodontite, tels qu'une production de salive réduite, un déséquilibre de la flore bactérienne, et une diminution de la résistance aux infections microbiennes. Et dans l’autre sens, la parodontite chronique est un facteur pouvant favoriser l’apparition d’un diabète de type 2.

La présence d’autres pathologies systémiques : maladies cardiovasculaires, VIH…

L’hérédité : certaines personnes possèdent une combinaison de gènes qui les prédispose naturellement à développer la maladie. Il convient d’être particulièrement attentif·ve si vous avez constaté que plusieurs personnes dans votre famille ont souffert de parodontite.

Les modifications hormonales : grossesse, ménopause…

Le stress : il affaiblit le système immunitaire et réduit la résistance aux bactéries pathogènes.

Une mauvaise alimentation : certains aliments ou boissons (sucrés, riches en graisses saturées, acides, qui collent aux dents…) peuvent aggraver l’inflammation des gencives et contribuer à la progression de la parodontite.

L’âge : la diminution de la production de salive et l’accumulation de tartre avec les années rendent les personnes âgées plus sujettes à la parodontite.

Symptômes de la parodontite 

Étant donné que la parodontite démarre en général à la suite d’une gingivite, les premiers signes annonciateurs sont des saignements de la gencive. Ceux-ci peuvent avoir lieu lors du brossage des dents ou du passage du fil dentaire, mais peuvent aussi survenir spontanément.

Parmi les autres symptômes de la parodontite, on retrouve également :

  • une couleur rouge vif et/ou une tuméfaction de la gencive,
  • une sensibilité accrue de la gencive,
  • une mauvaise haleine,
  • un mauvais goût ou un goût de fer dans la bouche,
  • une récession gingivale : la gencive se réduit, laissant apparaitre une partie des racines des dents, agrandissant les espaces entre elles et les faisant paraître plus longues.

La destruction osseuse provoquée par l’affection provoque aussi les symptômes suivants :

  • dents mobiles et difficultés de mastication : la parodontite détruisant l'os qui soutient les dents, celles-ci deviennent mobiles rendant la mastication plus compliquée.
  • changement de position des dents,
  • déchaussement et perte de dents.

Bon à savoir

La parodontite est bien souvent silencieuse et sans douleur, se développant de manière insidieuse. C’est pourquoi, il est important de vous rendre régulièrement chez votre dentiste (au moins une fois par an) afin détecter à temps toute accumulation de tartre ou la présence de poches gingivales. Un traitement précoce peut éviter de nombreuses complications.

Diagnostiquer la parodontite 

Depuis 2006, un indice sur l’état de santé gingival est utilisé par les praticiens·nes (le Dutch periodontal screening index ou DPSI) afin de faciliter le dépistage des maladies parodontales.

Le·a dentiste ou parodontologue mesure la profondeur des poches entre les dents et les gencives et note un score DPSI. Selon le score global obtenu, le patient est classé dans une catégorie de traitement :

  • soit la gencive est saine,
  • soit il y a présence de gingivite et un traitement est mis en place,
  • soit il y a présence d’une parodontite et un examen parodontal complet devra être réalisé afin d’obtenir un diagnostic précis du type de parodontite et mettre en place un traitement adapté.

Durant l’examen parodontal complet, le·a praticien·ne réalise plusieurs actions :

  • anamnèse : prise de connaissance de l’âge, des maladies systémiques éventuelles, des habitudes du patient (tabagisme, etc.)… ,
  • sondage de la profondeur des poches entre les dents et les gencives (de 4 à 6 mesures par dent),
  • recherche de régressions gingivales et de leurs causes,
  • examen du degré de destruction de l’os inter-radiculaire (l'endroit où les racines d’une dent commencent à diverger dans l'alvéole osseuse),
  • recherche des signes inflammatoires gingivaux (plaque dentaire, saignements, couleur de la gencive…),
  • examen de la mobilité dentaire,
  • examen radiographique,
  • recherche des facteurs contribuant à l'accélération de la dégradation parodontale.

Traitements de la parodontite 

Selon son degré de gravité, la parodontite nécessitera, ou non, une intervention chirurgicale. Le but des soins sera d’arrêter la progression de la maladie et, si nécessaire et possible, restaurer les tissus de soutien des dents. Par ailleurs, afin de favoriser la réussite du traitement, il est important de traiter également les facteurs de risque (mauvaise hygiène bucco-dentaire, tabagisme, diabète…).

Les traitements non chirurgicaux

Il est impossible pour un·e patient·e de nettoyer seul·e les zones situées profondément sous le tissu gingival, ce qui rend nécessaire un nettoyage professionnel. Ce traitement inclut un détartrage sous-gingival et un surfaçage afin d’éliminer la plaque, le tartre et les agents pathogènes. Souvent, ce processus se déroule en plusieurs étapes. Dans certains cas, il peut être accompagné de l’utilisation d’antibiotiques.

Les traitements chirurgicaux

Lorsque le traitement non-chirurgical ne suffit pas, par exemple si la parodontite est très avancée, le ou la praticien·ne doit accéder chirurgicalement aux dents. En pratiquant une incision dans la gencive, il est possible d’effectuer un nettoyage approfondi des poches parodontales et d’éliminer le tartre difficilement accessible par d'autres moyens. La gencive est ensuite repositionnée et guérit en adhérant aux dents et aux os nettoyés.

Si l'os est sévèrement endommagé, une chirurgie parodontale régénératrice (reconstruction de l’os) peut être envisagée. Il est également possible de réaliser une greffe gingivale pour remédier à la rétraction des gencives.

Comme c’est le cas après une intervention non chirurgicale, dans certains cas, le traitement peut être complété par des antibiotiques (notamment en cas de présence d’un abcès). Un matériau contenant des antibiotiques peut aussi être inséré localement dans les poches parodontales afin que de fortes doses d’antibiotiques puissent atteindre les zones infectées.

Point d’attention

Le traitement de la parodontite ne sera efficace sur le long terme que si une excellente hygiène bucco-dentaire est maintenue (brossage méticuleux et passage journalier du fil dentaire). Des visites de contrôle régulières (dont votre dentiste vous indiquera la fréquence) permettent, quant à elles, de vérifier la bonne évolution des traitements.

Prévention de la parodontite 

Pour prévenir l'apparition de la parodontite, il est crucial de maintenir une hygiène buccodentaire irréprochable. Une alimentation équilibrée, des visites régulières chez le dentiste et l'arrêt du tabac sont également des mesures essentielles pour protéger votre santé buccale.

Maintenir une bonne hygiène dentaire

Comme c’est le cas pour prévenir de nombreux problèmes buccodentaires, la première mesure pour éviter l’apparition de la parodontite est de garder une hygiène irréprochable. Cela passe par :

  • un brossage minutieux des dents au moins deux fois par jour,
  • le passage du fil dentaire ou de la brossette interdentaire quotidiennement,
  • le renouvellement de la brosse ou tête de brosse à dents tous les 3 mois.

Avoir une alimentation équilibrée

Les bactéries présentes dans la plaque dentaire se nourrissent de sucre. La consommation d’aliments sucrés favorise donc leur développement. Dans l’autre sens, un permet de prévenir le diabète (qui est un facteur de risque de la parodontite) et de renforcer votre système immunitaire (notamment contre les bactéries).

Se rendre régulièrement chez son ou sa dentiste

De manière générale, il est conseillé de se rendre au moins une fois par an chez le·a dentiste (2 fois par an pour les enfants) pour une visite de contrôle et éventuellement un détartrage. Cependant, les personnes considérées à risque ou qui ont déjà souffert de parodontite doivent consulter plus régulièrement. Il en va de même pour les personnes qui suivent un traitement orthodontique ou pour les femmes enceintes. N’hésitez pas à demander conseil à votre praticien·ne concernant la fréquence des visites.

Arrêter de fumer

La consommation de tabac amplifie le processus de destruction osseuse et augmente la sévérité de la parodontite. Il s’agit d’un facteur majeur de l’affection. De plus, fumer peut masquer les symptômes de gingivite, lui permettant d’évoluer en parodontite. Les fumeurs présentent également une moins bonne cicatrisation après un traitement parodontal et ont plus de risques de récidive.

Le coût du traitement de la parodontite 

Comme expliqué, le traitement de la parodontite peut nécessiter un détartrage sous-gingival (qui est plus cher qu’un détartrage « classique »), voire une intervention chirurgicale et plusieurs consultations. Tout cela a un prix.

Heureusement, l’assurance santé obligatoire (commune à toutes les mutualités) prend en charge une partie des frais liés aux soins dentaires curatifs. Cependant, les montants de remboursement varient d’un type de soin à l’autre et sont définis sur base des tarifs de l’INAMI. Ils ne prennent pas en compte les suppléments d’honoraires appliqués par les dentistes non conventionnés, ceux-ci restant à charge des patient·es.

Cela explique que certaines factures peuvent rester élevées même après l’intervention de l’assurance santé obligatoire. C’est pour cette raison que de nombreuses mutualités proposent des assurances dentaires. C’est ce que fait Partenamut avec son assurance dentaire Dentalia Up.

Comment Dentalia Up allège votre facture 

L’assurance dentaire Dentalia Up réduit le montant de votre facture pour certains soins curatifs en remboursant une partie du ticket modérateur et des suppléments d’honoraires :

  • 80 % du montant restant à votre charge, si l'un de ces 3 cas s'applique :
    • Soit vous avez consulté votre dentiste au moins 1 fois durant l’année civile précédente, et reçu pour ce soin une intervention (que ce soit de votre assurance obligatoire, de Dentalia Up ou de Dentalia Plus),
    • Soit vous êtes dans votre 1ère année d’affiliation à une mutuelle,
    • Soit il s’agit d’un soin pour un enfant de moins de 7 ans.

OU

  • 50 % du montant restant à votre charge dans tout autre cas.

L’intervention de Dentalia Up pour les soins préventifs et curatifs peut aller jusqu’à 1.250 €/an au total, dès la 3e année d’affiliation (voir tous les plafonds de Dentalia Up) et intervient dans les suppléments d’honoraires allant jusqu’à 200 % du tarif INAMI. Rendez-vous sur la page « Remboursement soins dentaires curatifs » pour un exemple chiffré et la liste des soins couverts.

Bon à savoir

Dans le cadre des remboursements de soins préventifs, Dentalia UP intervient notamment dans les frais du dépistage de la maladie parodontale (DPSI).

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